Canalblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Tranquille, on est en vacances

Egypte 2023

Cette année 2023 a été assez mouvementée. Et en particulier le tremblement de terre au Maroc et l'attaque du Hamas en Israel.

Cela ne nous empêchera pas de découvrir un nouveau pays : l'Egypte!

A nous les pyramides, le sphynx, les hiéroglyphes, les ibis sacrés et les crocodiles du nil (oups). Ces 3 semaines seront pour nous une totale découverte, riches en rencontres, en culture et en paysages nous l'espérons.

Comme il est très fortement déconseillé de conduire tout seul (le code de la route est assez ... local), un chauffeur nous accompagnera durant tout le séjour.

Le pays est redevenu un pays touristique depuis plusieurs années, mais il faut quand même, pour des raisons évidentes, se tenir à distance des frontières de la Lybie, du Soudan et de l'Israel.

Voici le circuit prévu :

carte egypte 2023

 

 07/11/2023 - Allah Ackar!

Nous arrivons comme prévu à Orly en Uber, avec 3 heures d'avance. Au moins, comme ça, pas de stress.

Le décollage est prévu à 11h40 pour arriver au Caire à 17h15 (il y a un décalage de +1 heure en Egypte).

Oui mais voilà, arrivés au bout de la piste, prêt à décoller, le commandant de bord nous annonce un pb électrique. Nous devons changer d'avion. L'opération prendra 3 heures et le décollage se fera finalement à 14h30. Ce sont les aléas du voyage en airbus.

Mais ça c'était bien avant le drame...
Au bout de 2 heures 30 de vol, l'avion descend subitement très bas et nous apercevons par le hublot, une ville avec beaucoup de verdure. Il y a clairement un pb. Nous ne sommes assurément pas en Egypte. Et par dessus le marché, le pilote annonce: "mesdames et messieurs, nous arrivons à destination de ce vol". La tension et l'inquiétude monte parmi les passagers. Un vent de révolte commence à se faire ressentir dans cette cabine qui était pourtant si paisible. Pourquoi atterit-on ici? Pourquoi le pilote ne nous donne pas d'explications? Un passager s'énerve contre le chef de cabine, qui explique de manière très confuse qu'ils ont dû appliquer la procédure d'urgence pour des raisons qui ne nous regardent pas et que ça fait 1 heure que l'équipage recherche un aéroport pour se poser. Nous arrivons,  à notre grand désarrois..... à Rome!
Le chef de cabine tire discrètement un rideau pour ouvrir la porte avant de l'avion, pendant qu'une hôtesse de l'air observe attentivement les passagers par un trou du rideau. 2 grands gaillards affublés de gilets par balles "polizia" apparaissent subitement dans notre dos, pendant que 3 autres acolytes remontent le couloir par l'avant. A priori, la cible est un jeune arabe assis à l'avant gauche de l'appareil. La discussion, calme au départ, se transforme rapidement en résistante physique. Le gars se débat comme un beau diable est hurlant des mots en anglais : "passeport" "family".
Il est finalement évacué de l'appareil, mais l'équipage nous explique qu'ils n'ont plus le temps de regagner Le Caire, puis de revenir à Paris. Ils nous laissent entre les mains des Italiens, qui trouverons bien une solution pour nous mener à bon port.

La jeune hôtesse de l'air qui a déclenché la procédure d'urgence nous explique, toute tremblotante, que l'homme a eu des propos inquiétants et menaçants envers elle. Il souhaitait que l'avion prenne une autre direction que Le Caire. Etait-il armé? Avait-il un complice? Etait ce simplement une mauvaise blague? Nous savons juste qu'il n'était pas recherché par les services de police et nous ne connaîtrons hélas jamais le fin mot de l'histoire.

Quelle aventure!

Il est 17h30. Nous prévenons l'agence égyptienne que nous aurons beaucoup de retard et que nous arriverons dans la nuit. La compagnie Vueling nous paie une collation bien méritée et nous affrète un avion qui décollera à.... 00h15. Youpi!

08/11/2023 - On the road again (Bernard Lavillier)

05h00 : Nous atteignons enfin le Caire, après une nuit quasi blanche. Nous achetons notre visa à l'aéroport et récupérons la valise de Séverine dans un état désastreux: toute la fermeture éclair est défoncée et la cadenas a disparu. Seule la sangle fluo maintient la valise fermée. Visiblement, rien n'a été volé. Décidément,  nous jouons de malchance.

20231108_041257

 

 

Un taxi nous transfère à l'hôtel "pyramids front", pour une douche bien méritée, un petit dej bien fourni et finalement une sieste réparatrice de 2h. Le balcon de la chambre donne directement sur les 2 mythiques pyramides du plateau de Gizeh: "kheops" et "kephren". Instant magique... Enfin nous les avons devant nous.

20231108_051018

10h30 : programme de la journée : 9h de route jusqu'à l'oasis de Siwa, située à 738 kms à l'Ouest du Caire.

Nous faisons la connaissance de Mohammed notre accompagnateur et de Ahmed notre chauffeur, qui nous suivrons pendant les 4 jours à venir.

Nous partons en minibus par l'autoroute limitée à 120 km/h.
6h plus tard, nous nous arrêtons à Marsa Matruh, dans un restaurant typiquement Egyptien: des espaces clôts permettent de s'isoler et manger à l'abri des regards. Nous nous asseillons en tailleur sur des coussins disposés autour de tables basses. Nous commandons des plats de poulet et de mouton, accompagnés de riz subtilement épicé et de nombreux plats en accompagnement (légumes, houmous, soupe, crudités). C'est tellement gargantuesque que le serveur ne trouve plus de place sur la table 😂

20231108_164722

Juste en face du restaurant, nous trouvons une magnifique valise "neuve", rose claire avec une grosse tâche noire, qu'il parvient sous nos yeux ébahis, à détacher à l'aide d'un déo! 🤪. Séverine va pouvoir frimer à mort. Et avec une couleur pareille, on ne risque pas de la perdre...

La route est maintenant jalonnée de dos d'âne et de nids de poules. Il fait nuit et la conduite devient dangereuse. Mais Ahmed gère !
Nous mettrons, pauses comprises, 12 heures pour atteindre Siwa. Le village est peuplé par des berbères. Nous y retrouvons d'ailleurs des noms et des symboles très similaires à leurs copains marocains.

Ce soir, à priori, pas de diner prévu.
Mais il faut avouer qu'après 48h de trajet, on ne pense plus qu'à une chose : DORMIR!

 09/11/2023 - Salt lake city

La nuit a été réparatrice.
Le petit déjeuner est très local : pain, café, jus d'ananas en brique, vache qui rit, oeuf dur, lait chaud, houmous, haricots rouges et une patisserie moitié sucrée moitié salée avec un arrière gout de légume.

20231108_220935 20231109_091600

_1000654 _1000656

_1000663

 

Après quelques brasses dans la piscine de l'hotel, nous partons dans le bourg de Siwa pour visiter la vieille forteresse de Shali en ruine, toute en terre, qui surplombe la ville et la palmeraie. Nous apercevons au loin les lacs salés, la montagne de la mort, la montagne de shali et de nombreuses tombes de l'Egypte ancienne creusées à flanc de montagne.

_1000669  _1000671

 

_1000672  _1000674

_1000676 _1000684

 

Nous nous rendons ensuite sur la montagne de la mort. Cette colline est criblée de tombes antiques. Les plus intéressantes sont celles de "si isis" et de "si amoun" ("si" = "serviteur de"). La première contient quelques restes de peintures, mais les allemands ont tout détruit pendant la 2ème guerre mondiale, en grattant les murs. La deuxième n'a été découverte qu'en 1985 et les peintures sont intactes.

_1000687 _1000689

_1000694

_1000702 _1000703

_1000709 _1000717

_1000718 _1000723

 

Nos premières hiéroglyphes ! 🤩🤩🤩
Nous reconnaissons Ra le dieu soleil, Sobec le dieu crocodile, Anubis qui prepare un corps pour l'emmener sur sa barque.
C'est superbe!!!! Malgré l'interdiction de flash, nous avons une lumière suffisante pour prendre en photo ces dessins datant de presque 3000 ans.

Ce midi, nous mangeons chez "Abdo", qui visiblement attire les touristes pour sa bonne bouffe. Nous prenons chacun un couscous (boeuf ou poulet) : un régal !

20231109_133516 20231109_135538

 

Après-midi libre. Nous en profitons pour faire le tour de la ville, en évitant les triporteurs, souvent conduits par des gamins de 14 ans qui foncent comme des fous. Les magasins ressemblent trait pour trait à leur cousins marocains: petites boutiques où on trouve de tout, vendeurs de primeurs, bouchers, vendeurs d'épices, vendeurs de produits cosmétiques, et des cafés-restaurants dans tous les coins. On adore ce bazard ambiant 🤣

20231109_151315

Nous retournons à l'hôtel en passant par des petits chemins de traverse, longeant des petites maisons faites de briques blanches, et où des gamins courent pieds nus. Des sacs plastiques traînent un peu partout. Le fossé rempli d'eau est aussi jonché de déchets de toute sorte. Ca c'est le côté pas très cool.

Nos 2 chauffeurs nous récupèrent pour nous emmener sur l'île de Fatnas, lieu idyllique pour les couchers de soleil, parait-il, située au bord d'un des lacs salés de Siwa. Des dizaines de badauds sont déjà présents et attendent le spectacle. Nous nous installons sur un toit, avachis sur des coussins, en sirotant des jus de fruits.

_1000732 _1000738

٢٠٢٣١١٠٩_١٧١٦٠٢ _1000744

NB: certains Egyptiens ont décidés de boycotter les produits occidentaux comme Coca ou Mac Donald, en réponse aux bombardements d'Israel sur Gaza. Tout le peuple Egyptien soutient la Palestine et certains se promènent avec des drapeaux palestiniens. Vous comprendrez donc pourquoi nous éviterons de boire du coca en public durant notre voyage.

Ce soir nous mangeons dans un autre restaurant avec nos 2 accompagnateurs Ahmed et Mohammed. Nous retrouvons la même ambiance qu'à Marsa Matruh, avec des petits coins séparés, les coussins autour d'une table basse et une multitude de petits plats : houmous, tomates, concombres, omelette, olives, boeuf à la tomate. Avec un petit thé vert pour digérer tout ça. Une tuerie!

20231109_194832 20231109_194847

10/11/2023 - Quand t'es dans le désert, depuis trop longtemps (JP Capdevielle)

Nous sommes prêts à 10h comme prévu. Mais Mohammed nous annonce un changement de programme: nous quittons l'hôtel aujourd'hui et nous dormirons ce soir dans le camp aménagé dans le désert. Nous avons 10 mns pour plier bagages. La journée commence sur les chapeaux de roue (expression que j'aurai plutôt dûe employer en fin de journée, vous verrez pourquoi).

Nous nous rendons au temple de l'oracle d'Amon, accompagnés de Adi. Ce temple construit au départ par les grecs pour vénérer Dionysos, le dieu à tête de bélier, a ensuite été occupé par les lybiens, puis récupéré par les égyptiens pour vénérer le dieu Amon, qui peut prendre la forme de toute forme animal, dont le bélier. Dans ce temple, il ne reste plus que quelques dessins et écritures abîmées par le temps et par les allemands qui ont "graté" les murs. Une femme en burqa est en train de graver son nom sur cet édifice de plusieurs millénaires inestimable. Quel sacrilège ! Amon nous fait un signe. Visiblement ça ne lui plait pas du tout.

_1000755 _1000756

_1000757 _1000762

_1000765 _1000768

_1000779 _1000783

La grande statue du dieu Amon a été enlevée pour être exposée dans un musée, et on comprend bien pourquoi... Du coup, il n'y a pas grand chose à voir dans ce temple.

Nous traversons ensuite de grandes étendues salées, situées entre les 2 lacs de Fatnas et de Siwa. Des entreprises creusent de grands trous et attendent 4 ou 5 mois, que le sel se forme grâce à l'évaporation. D'énormes tas de cristaux blancs gisent au bord de ces grands bassins. Les cristaux craquent sous nos pas, un peu comme des après-skis qui s'enfoncent dans la neige fraîche. L'eau est pure et transparente. Au pourtour des piscines, une collerette blanche de sel s'est formée, rappelant à s'y méprendre... la banquise du Groenland.

٢٠٢٣١١١٠_١١٢٩٣٧ _1000788

٢٠٢٣١١١٠_١١٣٦٥٥ ٢٠٢٣١١١٠_١١٣٩١٤

 

_1000798 _1000810

٢٠٢٣١١١٠_١١٥٥٠٠ ٢٠٢٣١١١٠_١١٥٥٤١

Nous nous baignons dans cette eau ultra-saline, dont la concentration en sel équivaut à celle de la mer morte de Jordanie. Le sodium brûle les petites coupures que nous avons sur les doigts et nos boutons de moustiques déjà à vif. Nous flottons littéralement. La sensation est très agréable. On y resterait des heures, mais Adi, le guide francophone de Siwa nous fait signe de sortir de l'eau.

_1000858

Nous remontons trempés dans le minibus pour nous rendre aux "bains de Cléopatre" et nous rincer à l'eau douce. Ce lieu est très touristique car Cléopatre et Alexandre Le Grand s'y seraient baignés, ainsi que de grandes personnalités contemporaines.

٢٠٢٣١١١٠_١٣٠٤٠٨ _1000868

_1000871 _1000872

Nous rentrons à Siwa pour déjeuner, comme d'habitude dans un salon privé à l'abri des regards. La table est totalement recouverte de petits plats: soupe avec des pâtes, poulet, riz, crudités avec graines de grenade, pommes de terre/carotte. Un délice! Nous avions une petite appréhension avant de partir en Egypte, mais je peux vous assurer que leur nourriture est délicieuse.

٢٠٢٣١١١٠_١٤٠٩٤٢

Mohamed nous demande, encore au dernier moment, de préparer un sac avec le strict nécessaire pour le camp aménagé de ce soir. Nous nous y rendons en 4x4 en mode "safari". Mais au fait, qu'est ce qu'ils appellent un "safari"?

Nous passons au poste militaire pour obtenir un laissez-passer car, même s'il n'y a jamais eu d'incidents, nous entrons dans une zone frontalière avec la Lybie.

٢٠٢٣١١١٠_١٥٣١٠٩

 

Le jeune chauffeur de 4x4 se met rapidement en mode "safari". Les enceintes de l'autoradio crachent de la musique techno à donf. Pied au plancher, il lance son 4x4 à 60 km/h, et grimpe brusquement une grande dune, puis redescend de l'autre côté dans une pente vertigineuse. Oulala l'estomac!

20231110_154700 20231110_154937

_1000877 _1000878

20231110_160236

٢٠٢٣١١١٠_١٦٠٤٤٣ ٢٠٢٣١١١٠_١٦٠٥٣٠ 

 

Il accélère et attaque une autre grande dune par son flanc et grâce à la force centrifuge, nous nous retrouvons de l'autre côté. C'est super impressionnant. Totalement crispés, nous nous cramponnons à nos meilleures amies: les poignées du plafond. Les accrobaties en 4x4 durent une bonne heure. Séverine y prendrait presque goût 😆

Petite halte pour tremper nos pieds dans une source d'eau chaude, où un adorable gros chat gris fait la sieste, imperturbable, malgré l'effervescence touristique autour de lui.

٢٠٢٣١١١٠_١٦١٥٤٢ 20231110_163418

Puis une deuxième pour faire du snow board sur une grande dune (en réalité c'est plutôt de la luge, assis sur les fesses). C'est assez rigolo. Il faut juste éviter de se pencher.

_1000884 P1010003

Notre "Sebastien Loeb" déplie une natte et allume un feu pour nous faire un thé devant un magnifique coucher de soleil sur fond musical. Trop trop bien et trop trop beau. Râ est en train de descendre dans le chaos pour combattre le dieu serpent Apophis. Bien entendu, c'est le sang d'Apophis que nous voyons à l'horizon.

_1010010 _1010013

_1010015 _1010021

_1010025

Mais ça, c'était bien avant le drame....

En ramassant les affaires, le chauffeur se rend subitement compte que ses phares sont restés allumés durant notre longue pause. Il se rue sur sa clé de contact et... plus rien... plus de jus... la nuit est tombée nous sommes dans le désert et nous n'avons plus de véhicule pour aller au camp de ce soir. Mais pourquoi rien ne se passe jamais comme prévu ? 😥

La situation ne stresse que nous. Nous avons déjà sorti nos lampes frontales et notre lampe de camping, nous préparant psychologiquement à passer la nuit au pied de la voiture. Mohammed, lui, continue à regarder des vidéos sur internet pendant que le chauffeur appelle des potes à la rescousse.

Au bout d'un quart d'heure un double miracle se produit. L'oeil de Râ est sur nous. Trois 4x4 sortent de l'obscurité, alors qu'au même instant notre 4x4 redémarre.

Nous pouvons repartir et atteindre rapidement le camp aménagé, qui n'a franchement rien d'exceptionnel.

Ce soir, le repas est bien entendu servi dans une tente à part et toujours aussi délicieux, avec un petit jus de citron vert ou de mangue au dessert. On y prend goût à la cuisine égyptienne.

٢٠٢٣١١١٠_١٩٣٩٥٨ _1010043

_1010045 _1010049

_1010050

Nous installons 2 petits matelas sur le sol d'une tente inoccupée, avec une couverte en guise de drap. Tout est là pour passer une bonne nuit dans le désert

 11/11/2023 - Hot Spring 

Hier soir, musique très forte de tous les côtés du camp et un chien errant qui aboie en continu. A 23h, plus un bruit, tout le monde est parti. Ouf!

Seul un moustique audacieux est venu nous rendre visite sous la tente, mais le spray anti-moustique s'est révélé très efficace contre ses attaques répétées.

8h: le 4x4 est déjà là pour nous ramener à Siwa, pour petit-déjeuner dans un restaurant: omemette frie, haricots rouges, feta, tomates/concombres, pain, thé/café pas filtré, gâteau au chocolat (et mouches 😁).

Adi vient nous rejoindre pour nous commenter la visite en français, de la montagne "djebel al dakrur" lieu où toutes les tribus berbères de Siwa se retrouvent pour faire la fête pendant 3 jours après al Hasaad (la récolte). C'est aussi le moment pour les jeunes de faire des rencontres. Rien d'exceptionnel, mais le guide semble trouver ça génial.

٢٠٢٣١١١١_١٢٢٧٠٩ ٢٠٢٣١١١١_١٣٠٢٤٤

٢٠٢٣١١١١_١٢٣٢١٥

A noter tout de même que les petites maisons dédiées à cette fête ne sont pas construites avec des briques de tuffeau, mais avec des blocs de sel. C'est un matériau en quantité abondante et gratuit.

Retour à Siwa pour déjeuner (toujours dans un petit salon isolé): soupe aux pâtes, patates, poulet grillé/riz épicé, concombre/tomates, pain, thé vert.

20231111_134553

Cet après-midi, nous sommes enfin seuls, dans un nouvel hôtel "Siwa Shali". Le jardin est immense et contient environ 150 chambres + 3 bassins d'eau dont l'un est alimenté par une source d'eau chaude (environ 40 degrés. L'eau est verte foncée, mais super relaxante). L'appel du transat a raison de nous...

٢٠٢٣١١١١_١٠٤٦٢٣ 20231111_120552

_1010076 _1010078

20231111_190158 

Ce soir, Adi a proposé qu'un livreur nous apporte vers 20h, un couscous du restaurant "chez Abdo" car notre hôtel est à 4 kms du bourg de Siwa. Nos 2 "anges gardiens" pourront ainsi passer une soirée tranquille et se coucher tôt car demain, nous retournons au Caire: départ 7h du mat'!

12/11/2023 - highway to hell (AC/DC)

Ce matin, nous quittons Siwa pour rejoindre Le Caire en repassant par la ville balnéaire de Marsa Matruh car c'est l'unique route.

20231111_195552

Le minibus va bon train.

Mais ça c'était bien avant le drame...

Nous roulons maintenant depuis 3 heures, quand soudain, une odeur de brûlé rentre dans l'habitacle. Le véhicule perd de la vitesse. Notre chauffeur, imperturbable, garde son sang froid et persiste à poursuivre la route. Mais les vitesses ne passent plus, définitivement plus...
Nous nous rangeons sur le bas côté, en plein soleil, dans une zone complètement désertique. Pas un arbre, pas une maison à l'horizon. Et nous sommes encore à 40 kms de Marsa Matruh.

Nous réfléchissons à une solution:

Solution 1: On reste dans le camion, pendant que Séverine pousse le camion, mais 40 kms, c'est quand même un peu long.

Solution 2: On attend le "mecanics" pendant des heures, sachant qu'on ne pourra pas tous rentrer dans la dépanneuse.

Solution 3: Rejoindre Marsa Matruh à pied, mais il faut compter 13 heures et Mohammed déteste marcher.

Solution 4: Prier Allah, mais ça risque d'être la solution la plus longue.

Finalement la solution 5 est adoptée:

Après quelques appels téléphoniques (quelle magnifique invention!), Mohammed gère la situation :

Un "mechanics" va venir chercher Ahmed et le camion.
Et un véhicule (venu de nulle part) passe nous prendre et nous emmène à Marsa Matruh (sans nos bagages du coup).

Nous retrouvons le sourire (surtout Séverine qui n'aura pas besoin de pousser le camion).

Comme Mohammed n'aime pas marcher, il arrête un taxi pour nous emmener à la plage. Le taxi est complètement pourri (un peu comme son chauffeur) et magnifiquement décoré de deux autocollants de Kadhafi et Saddam Hussein. 😱 Trop la classe!

20231112_120248 20231112_121213 

La plage est déserte car "c'est l'hiver". Le soleil tappe. Nous piquons une tête dans une eau à environ 25 degrés, très salée.

٢٠٢٣١١١٢_١٢١٣١١ _1010083

_1010090 _1010101

Mohamed a faim. Nous filons lâchement au restau avec une petite pensée pour Ahmed qui galère avec son changement de disque d'embrayage

٢٠٢٣١١١٢_١٣٤١٥٦

La réparation du camion dure plus longtemps que prévu. Nous nous rendons à la gare routière, où justement un minibus part pour Le Caire dans 20 mns. L'oeil d'Horus, le protecteur à tête de faucon, est sur nous.

20231112_145133 

Le minibus est quasi plein. Le voyage de 6h s'avère très "Égyptien". Le chauffeur pose son téléphone bien en vue des passagers et diffuse une série avec le son sur les haut parleurs du van. Incroyable! Il a regardé sa série pendant 6 heures, tout en conduisant. Les passagers téléphonent ou regardent des vidéos avec le son. Je pense qu'ils ne connaissent pas les casque audio ici.

Nous faisons une grosse pause dans une station service, où certains commandent carrément un gros repas avec plein de petits plats.

20231112_190119

Mohamed n'a plus de clopes. C'est con..

En repartant, nous réalisons que nous étions arrêtés dans une station service de la voie opposée de l'autoroute. Le chauffeur reprend donc tout naturellement l'autoroute à contre-sens. Un autocar en train de doubler qui arrive en face le klaxonne. Quoi de plus normal? Au bout d'1 km, nous retrouvons un rond-point. Ouf! 😰

Il est 21h et nous arrivons enfin à la gare routière du Caire. C'est l'heure de dire adieu à Mohamed et de le remercier pour ces 5  jours passés ensemble et pour son professionnalisme.

Retour à l'hôtel pyramids front sans bagages, ni brosse à dents (ils sont arrivés à 1 heure du mat').

Quelle journée...

13/11/2023 - Walk like an egyptian (The Bangles)

Ce matin, nous faisons la connaissance de Sarah, notre nouvelle guide francophone.

9h : nous partons avec un chauffeur en direction du musée du Caire en plein centre.

A l'entrée, nous passons 3 contrôles de sac. C'est plutôt sécurisant. Dans la première salle, nous découvrons les plus anciens objets datant de la première dynastie (environ 3000 ans). Puis nous remontons les dynasties une par une (il y'en a 30 et 345 pharaons recensés).

_1010103 _1010108

_1010119 _1010132

 

_1010143 _1010170

_1010177 _1010221

Parmi eux, nous reconnaissons les super stars:

4 ème dynastie:

Kheops (-2600 avant JC)
Kefren (son fils)
Mikerinos (son petit fils)

18 ème dynastie:

Amenothep IV, auto-renommé Akenathon car il ne voulait plus venerer le dieu Amon mais le dieu Aton (-1355).

Nefertiti (une de ses femme)

Toutenkamon (son fils) : son double sarcophage est tout en or, mais interdiction de le photographier. Ces trônes sont également recouverts d'or.

_1010227 _1010226

_1010231 _1010239 

_1010237

Atchepsout, première pharaone (-1508)

19 ème dynastie:

Ramsès II (-1304), 103 enfants, 66 ans de règne, qui construisit le célèbre temple d'Abou Simbel.

_1010209

_1010253

Sarah nous emmène ensuite déjeuner dans un endroit sympa: un restaurant aménagé sur un gros bateau, en mode buffet. On s'est régalé. A deux pas de là, une grande tour possède un restaurant rotatif, qui donne une vision panoramique sur toute la ville.

20231113_133508

14:30 : nous arrivons aux pyramides de Gizeh. Les tombeaux de kheops, de kephren (son fils) et de Mikerinos (son petit-fils) sont enfin là, devant nous.

_1010263 _1010266

_1010268 20231113_145346

_1010272 _1010286

_1010311 20231113_160641

La pyramide de kheops est considérée comme la première des sept merveilles du monde. C'est aussi la seule des sept à avoir survécu jusqu'à nos jours, elle est également la plus ancienne (-2560). Instant magique.. Chacune des 3 pyramides est accompagnée de 3 petites pyramides, appelées "pyramides des reines" (la mère, la soeur, la femme, les filles, les femmes de sa vie quoi).

Nous poursuivons notre visite en direction du fameux sphinx, lion avec une tête humaine. En l'occurrence, celle du pharaon Kephren). Il joue le rôle de gardien des pyramides. Superbe!

Sarah nous emmène ensuite dans un commerce de papyrus, dans lequel une vendeuse nous montre toutes les étapes de fabrication de cette magnifique invention, tout en nous délectant d'une délicieuse boisson fraîche à l'hibiscus. Le papyrus est à la fois très simple à travailler et très solide. On comprend pourquoi les écritures sur un tel support aient traversé des millénaires.

20231113_162700

Retour à l'hôtel pour un repos bien mérité.

Demain, lever à 4h50 : en route pour le désert blanc.

14/11/2023 - Quand le désert avance.. (France Gall)

Levés à 4h50.
06h40 : Sarah et le chauffeur arrivent en retard car la voiture a crevé. La journée commence bien.
Comment ça, on porte la poisse? 😆

Nous roulons dans un épais brouillard jaune et suffoquant. Pollution ou simple brume?

Il faut savoir que taux de pollution du Caire est 4 fois plus élevé qu'à Paris et qu'on ne voyait pas les pyramides depuis l'hôtel, qui est pourtant juste en face.

20231114_073208 

Nous faisons route vers le sud en direction du désert blanc, quand soudain, notre chauffeur passe un terre plein pour se rendre au péage sur la voie de droite. Visiblement, nous roulions encore à contre sens. Nous nous arrêtons dans une station service pour faire une petite pause et acheter quelques sucreries. Mais le départ nous semble un peu bizarre : 3 mecs s'appuient sur le capot et commencent à pousser la voiture en arrière. Notre chauffeur passe la marche arrière et le moteur démarre. Nous comprenons alors que la voiture refusait de démarrer.

Bon, il faut bien se rendre à l'évidence : "on porte la poisse, et puis c'est tout!!!".

Nous arrivons dans une palmeraie, "l'oasis de al Bahariya", pour embarquer dans le 4x4 d'un certain "Ahmed" avec le nécessaire de bivouac, car ce soir, nous partons dormir dans le désert blanc.

Nous faisons une halte déjeuner près d'un bassin en béton dans lequel on peut se baigner dans de l'eau tiède. Une vingtaine de panneaux solaires alimentent une pompe à gros débit qui recrache l'eau du puit en continu. Plusieurs pompes de ce type sont installées dans l'oasis. On comprend mieux pourquoi les 3000 palmiers datiers de l'oasis produisent autant de fruits.

_1010363 _1010367

20231114_133805

Nous repartons. Ahmed nous fait d'abord traverser le désert noir. Le sol noir volcanique est partiellement recouvert de sable, ce qui donne un aspect global très foncé.

_1010340 _1010344

_1010342 

_1010353 _1010350

Nous traversons la "montagne de cristal", qui est en fait composée de nombreuses veines de quartz et de rochers creux abritant du cristal de roche. Nous marchons sur de grandes plaques blanches et lisses qui ressemblent à s'y méprendre à de la glace.

20231114_151015

_1010384 _1010388

Nous arrivons enfin au désert blanc. Ahmed fait l'imbecile en roulant dans le sable à 90 km/h, entraînant quelques frayeurs côté passager, surtout dans les virages. Les montées de pentes sableuses sont assez violentes, et les descentes nous soulèvent l'estomac. Oulalaaaaa!!

Nous sommes sur un ancien plateau océaniques qui, avec l'érosion a été creusé et ressemble maintenant à un désert blanc, peuplé de coulemelles géantes. Ici, pas besoin de LSD pour voir des champignons, des lapins, des poules, des champignons géants. C'est magnifique! Encore une fois, la nature nous gâte.

20231114_151953 20231114_163745

 

20231114_155433

_1010484 _1010487

_1010492

 

_1010408 _1010411

Nous stoppons le Toyota devant le camp de ce soir: 2 grandes tentes déjà dressées qui serviront de cuisine et de pièce pour se changer. Ahmed allume un feu, et nous prépare un bon dîner: chorba aux pâtes, riz, poulet grillé au feu de camp, patates/carottes. Après ce dîner gargantuesque, nous rejoignons à pied un autre camp pour un soirée endiablée autour d'un feu de camp au son des jumbees, en buvant du shaî (thé). Ambiance assurée !

_1010435 _1010439

_1010426 20231114_171216

_1010455 20231114_195250

_1010456

 

20231115_083154

 

Nous nous endormons sous la tente dans un silence absolu. Que c'est calme le désert.....

15/11/2023 - oasis oasis c'est bon c'est bon (Carlos)

07h00: le soleil commence à tapper sur les tentes. Tout le monde debout!

Hiers soir, Sarah a vu une gerbille sauter devant le campement alors qu'elle est "gerbillophobe". Quelle horreeeeeur!

Petit dej englouti, nous plions tentes, couvertures, duvets, etc...

Mais ça c'était bien avant le drame.. 😆

Pendant la veillée, Ahmed a branché 2 lampes à LED directement sur sa batterie de voiture. Une pour la tente-cuisine et une pour éclairer le coin repas, et cela pendant plusieurs heures. Nous avons mis en garde notre chauffeur qu'après la nuit, la batterie pourrait bien se retrouver à plat et que nous portions la poisse. Je vous laisse aisément imaginer la suite...

Ahmed monte dans le 4x4 pour faire chauffer le moteur. La voiture démarre au quart de tour, puis cale. 😰. Impossible de redémarrer. Et nous sommes bien entendu, au milieu du désert blanc. Tout le monde rit. Nous portons vraiment la poisse, c'est fou... Mais au moins, il était prévenu.

Il passe un coup de fil, et un ami du camp d'à côté vient avec ses clients Suisse nous dépanner avec des "pinces à batteries", mais c'est un échec. Il doit y avoir un pb d'injecteurs bouchés ou un truc dans le genre. Mais les gars ont l'habitude. Après avoir tapé sur quelques durites et rebranché quelques cables électriques, le moteur redémarre. Sourtout ne pas caler.

20231115_081158

On se demande quand même si ce petit rigolo et ses potes ne nous ont pas fait une blague pour nous faire fliper. Il dément, mais son petit sourire en coin, et son "it was a joke", nous laissera toujours un petit doute.

Direction notre hôtel de ce soir où nous retrouvons nos valises, apportées par le père de Ahmed.

_1010513 _1010520

 

Dates et hibiscus :

_1010516 20231115_115119

 

Ahmed nous dit au revoir et c'est son père qui va nous promener tout l'après midi avec son 4x4.
Nous commençons par un petit restau très agréable au milieu d'une grande pelouse verte: chorba, poulet grillé, steak haché, et plusieurs petits plats de légumes cuisinés.

20231115_130750

Il nous emmène ensuite au milieu de la palmeraie, ou les gens du village brûlent les "broussailles" entre les palmiers pour éviter les incendies.

_1010543 _1010544

Nous nous rendons ensuite à un lac salé. Pas beaucoup de vie sur ce lac. Il y a pas mal de canards devant les cabanes de chasse flottantes, mais ... en plastique. 😁

_1010549

Séverine qui a l'oeil affûté aperçoit une martin-chasseur à gorge blanche. Sacré coche ça! L'oiseau est superbe avec son bec immense et sa couleur bleue metallique. Il est aussi très rapide.

_1010556

Il nous emmène ensuite au pied d'une petite montagne en forme de pyramide, au pied de laquelle des scientifiques ont retrouvé en 2016, un nouveau type de dinosaure appelé "abelisaurus", vieux de 98 millions d'années. Cette vallée de l'oasis de Baharia est connue dans le monde entier pour les restes de dinosaures marins et des célèbres "Spinosaure" et "T-rex" retrouvés ici. Mais le musée de Munich qui exposait ces squelettes a été détruit pendant la seconde guerre mondiale par des bombardements.

_1010559 _1010561

Nous nous rendons ensuite au "Djebel al ingleez", point culminant et panoramique de toute l'oasis, où on retrouve les ruines d'une ancien poste de garde de 1916 de militaires anglais, qui surveillaient l'éventuelle invasion de troupes lybiennes.

_1010569 _1010581

Haaaa enfin l'heure de la baignade dans une source chaude. Le moment tant attendu!! Nous nous arrêtons auprès d'un bassin en béton et enfilons nos maillots de bain, mais nous déchantons très vite. A vue de pied, l'eau doit être à 45 degrés. Impossible de nager là dedans. On avait demandé une source d'eau chaude, pas de la lave en fusion! Nous trempons juste les pieds qui en ressortent tous  rouges et tous gonflés. Soudain, 3 ouvriers de la palmeraie arrivent en 4x4 et plongent tous les 3 dans l'eau bouillante. 😳😳😳 On avait déjà vu ça en Jordanie. On n'est pas fait pareil, c'est sûr. Peut-être que l'habitude des hammams les rendent insensibles à la chaleur?

20231115_161137

 

Le père de Ahmed m'explique que ça accélère la circulation du sang et que c'est bon pour la santé: "it's healthy". Oui c'est surement vrai mais on a oublié de prendre de la biafine à la pharmacie... A priori, cette eau bouillante est bonne pour les cultures de palmiers (c'est bizarre car chez nous, on s'en servirait de désherbant). Une autre source un peu plus loin est à 55 degrés. 😱

Retour à l'hôtel. Séverine monte tout en haut d'une échelle pour cueillir des dates fraîches : un délice! Une dizaine de chats se promènent dans les jardins, au milieu des poules, des coqs et des pintades, pendant que nous sirotons un jus de "limoun" avant le diner.

Demain, départ à 9h pour quelques visites dans le coin, puis direction Le Caire (3h30 de route).

16/11/2023 - Tomb raider, la momie

Les 3 coqs ont commencé a nous emm.. à 4h du mat'. Quel sympatique volatile...

Petit dej englouti, nous partons avec Sarah à 9h pile, toujours avec le 4x4 du père d'Ahmed et tous nos bagages. Il transporte 3 gros bidons d'essence dans son coffre. L'odeur est absolument insupportable. Heureusement, nous ne ferons pas la route dans ce véhicule.

Nous nous rendons tout d'abord au "Temple d'Alexandre Le Grand", le célèbre conquérant grec. Il s'agit d'un bâtiment qui ne paie pas de mine, abritant les vestiges d'un temple inachevé avec quelques hiéroglyphes très abîmées.

_1010591 _1010600

Pas très loin, une autre grande batisse abritant le temple d'Ain El Muftella, avec cette fois-ci de superbes représentations des 12 divinités principales (6 hommes et 6 femmes) toutes en couleur. Notre bridge se régale!

_1010607 _1010622

Nous nous rendons ensuite au musée des  "golden mumies", où une dizaine de momies avec des masques funéraires dorés dorment paisiblement. Photos interdites.

20231116_102132 20231116_102222

_1010626 20231116_102454

Dernière visite. La plus spectaculaire. Le tombeau "el bawiti - qasr salim village - dieu zed amun iuf ankh". Nous descendons dans 2 puits séparés de quelques mètres. Tout au fond du premier puit, nous rentrons dans un "tombeau" (qui est en fait un mémorial).
L'intérieur est à couper le souffle. Des portraits de dieux égyptiens dans tous les coins, des scènes peintes sur les murs. Les couleurs sont intactes, c'est magnifique. On en prend plein les yeux. Mais attention :  "No photos!". Je négocie avec le gardien pour en prendre une seule et unique "wahid?", il est d'accord. Il me surveille de près pendant que Séverine remplit la carte SD de son tel dans le dos du gardien en se cachant derrière les poteaux. La ruse est finaude...

20231116_105243

20231116_105627 

20231116_105828 20231116_111055

Même topo dans le deuxième puit. "C'est vraiment très magnifique" comme le dit si bien Sarah. Nous retrouvons nos dieux préférés : rah, bastet, sekhmet, anubis, horus, osiris, isis, tot, tous avec leurs peintures d'origine (Séverine en est à sa troisième carte SD..).

La scène la plus célèbre du livre des morts: "le jugement dernier". Anubis embaume un mort et met ces viscères dans des jarres. Ensuite il pèse le coeur du défunt sur une balance à 2 plateaux. Si le coeur est plus léger que la plume de maât, Osiris lui accorde la vie éternelle (paradis). S'il est plus lourd, la déesse Ammout lui dévore son âme." Cette scène se retrouve très souvent dans les tombeaux égyptiens.

Nous transvasons nos bagages dans une autre voiture et hop c'est parti pour Le Caire.

3h30 plus tard, nous nous retrouvons au 12 ème étage d'un immeuble du Caire, à la "guest house isis". Rien d'exceptionnel, mais la vue est vraiment sublime. Depuis le balcon, nous avons une vue imprenable sur l'effervescence de la ville avec les 3 pyramides de Gizeh en toile de fond, le tout agrémenté d'un soleil couchant. Un paysage post-apocalyptique. On adore!!!

_1010639 20231116_160333

_1010648 _1010649

20231116_163419

_1010662 

Sur le toit des maisons en contrebas, des gamins sont debout en équilibre sur des "pigeonniers" de fortune et agitent des drapeaux en sifflant d'une manière particulière. Les pigeons excutent une sorte de balai régulier, rythmé par les sifflements des gamins. Incroyable.

_1010665

17h: ça fait 9h que nous n'avons rien avalé. Une petite omelette aux herbes locales et une succulente pizza et c'est reparti!

18h: un chauffeur nous emmène à l'aéroport du Caire. Décollage pour Assouan avec Egypt Air, avec 1h30 de vol.

20231116_204801

Un chauffeur assez costaud et pas très causant nous attend à la sortie de l'aeroport d'Aswan et nous emmène à notre hôtel. Belle surprise: l'hôtel se trouve sur une île au milieu du Nil et il faut monter sur une navette fluviale pour s'y rendre (environ 10 mns). Trop bien!!!

20231116_232557

00h15: nous sommes sur les rotules et n'avons rien avalé depuis un moment. Comme la demi-pension nous donne droit à un dîner et que le restaurant est fermé, la réception demande au "room service" de nous apporter un diner dans la chambre.

Quelle mauvaise idée...

Nous attendrons 1h45, après 3 relances, pour obtenir enfin.... des sandwichs !!! Nous sommes furieux.

Après cette journée épuisante, il nous reste 5h45 nous nous reposer. On va être frais demain matin.

17/11/2023 - ha les crococos, sur le bord du nil ont disparus

9h30: Nous faisons la connaissance de Ahmed, notre nouveau guide soit-disant francophone. Il en connait un rayon, certes mais mélange des mots français + anglais + arabe. C'est totalement incompréhensible. Et pour couronner le tout, il semble être dislexique. Ca donne à peu près ça :"Isoris au lieu de Osiris", "crobeau au lieu de corbeau", "lesir au lieu de lézard", "tembeul au lieu de temple", "pheala au lieu de philae", "les pleu au lieu des plumes", "torpines au lieu de turbines", "hibale au lieu de habile", "tèkèstes au lieu de textes", "le fer à repasser au lieu du chemin de fer", et bien d'autres... On a beau corriger gentillement ses fautes de français, mais il s'en fout totatement. Sarah nous manque déjà...

Nous nous rendons à l'embarcadère des bateaux à moteur qui emmènent les touristes au temple de Philae. Il y a un monde fou et de toutes nationalités. Des collégiennes sur un bateau crient en choeur "free Palestine, free Palestine!".
Etant donné que le temple se trouve sur une île, nous devons nous aussi prendre un bateau-navette pour atteindre le site.

_1010689 _1010694

_1010696 _1010707

C'est grandiose: des hiéroglyphes partout, gravés dans les murs, des écritures en sanscrit (langue des premiers chrétiens).

_1010717 _1010770

_1010720

_1010745 _1010760

Le temple est consacré à la déesse Isis, femme du dieu Osiris, donc on parle plutôt de "temple d'Isis", d'autant plus que le temple, initialement construit sur l'ile de Philae a été déplacé pierre par pierre sur une autre île. Travaux pharaoniques et très onéreux, réalisés par une française entre 1974 et 1976.

_1010777 _1010780

_1010795 

La mythologie raconte qu'après l'assassinat d'Osiris par son frère Seth, qui l'a découpé en 14 morceaux, sa femme Isis se serait isolée dans ce temple pour ressusciter son mari et en faire le dieu des morts.

Les romains ont terminé ce temple 500 ans avant JC, puis les chrétiens l'ont utilisé à leur tour. C'est pendant cette période que de nombreuses visages de dieux égyptiens ont été "grattées". Quel dommage quand même...

Nous reprenons la voiture pour traverser le barrage d'Aswan. Rien de fou.

Notre super guide nous emmène dans une échoppe à touristes où on souffle le verre pour en faire des flacons et où on fabrique des parfums. Le piège total. Avec Séverine, toujours très cash, l'affaire est vite réglée. Après une démonstration de soufflage de verre très impressionnante il faut l'avouer, le patron nous fait monter à l'étage, nous apporte des bocaux en verre remplis de matières colorées et nous demande:
"que voulez-vous boire?" Sev: "rien"
"que connaissez-vous comme parfum?" Sev: "aucun"
"bon alors on va passer à la deuxième partie." Sev: "écoute, on t'achetera rien donc on s'en va!'

Mdr, le gros malaise.

On a ensuite mis les points sur les "i" à notre guide. Pas question de nous refaire un coup comme ça. Pas de visite de fabrique de papyrus, on connait aussi ce piège à touristes (au passage, le guide se prend une com bien sûr).

Assez perdu de temps avec cette étape inutile. Ca serait pas mal pour une fois, de suivre le programme prévu.

Direction l'obelisque inachevé.
Nous arrivons dans une ancienne carrière de granit, dans laquelle les pharaons faisaient découper des pierres de 2 tonnes. Personne ne sait comment ils faisaient. Si on tient compte du nb d'années pour construire une pyramide et du nb de blocs nécessaires, on réalise qu'il faut sortir un caillou toutes les 3 minutes.
Même avec nos moyens actuels, c'est absolument impossible.

_1010832 

Un peu plus haut dans la carrière, un obélisque couché n'a jamais été terminé. Il mesure 42 mètres et aurait dû peser dans les 1200 tonnes. Comment faisaient ils pour réaliser des coupes aussi nettes dans le granit? Certaines fentes ressemblent à des découpes au lapidaire géant. Comment est-ce possible? La méthode et les outils utilisés sont encore un mystère à l'heure actuelle.

_1010846

Nous déjeunons dans un restaurant de ville, pas traditionnel du tout, avec des plats qui ne le sont pas plus. Bof.

Retour à l'hôtel avec notre petit bateau-navette et un peu de glande bien méritée au bord de la piscaille.

18/11/2023 - abou simbel temple

Levé à 4h pour 03h30 de route vers Abou Simbel avec un nouveau chauffeur qui roule pépère. Sur sa clé de contact, un joli porte-clé avec Jésus sur sa croix. Et oui, la Nubie était chrétienne avant l'invasion des musulmans.

Nous faisons juste une petite pause dans un café routier pour manger notre sac "petit déj" donné par l'hôtel et pour boire un café. Deux adorables chats angora se dorent la pipule au soleil. On serait bien resté plus longtemps, mais y'a d'la route.

20231118_071324 20231118_071417

Nous arrivons enfin dans la ville de Abou Simbel. Le site est composé de 2 temples:

Celui du pharaon Ramses II qui s'identifiait au dieu Rah et celui de sa femme Nefertari, la plus belle femme d'Egypte parait-il, idenfiée comme la déesse à tête de vache "Hathor", déesse de l'amour et de la maternité.

Le temple de Ramsès II est gardé par 4 colosses à son image, de 20 mètres de haut. C'est superbe! A l'intérieur, des murs et des colonnes sculptés et encore partiellement peints, des petites salles latérales recouvertes de dessins de Rha, d'Horus, d'Anubis et toute la clique, et... des touristes insupportables. Ils se mettent à tour de rôle devant les plus beaux dessins pour que leurs potes les prennent en photo, dans des positions débiles. Et tout ça pour finir sur Instamachin. Ce qui nous empêche de photographier la totalité des gravures. Vraiment saoulant.

20231118_091423

_1010887

20231118_091954 20231118_093039

_1010937

Notre guide n'est pas rentré avec nous, donc pas moyen d'avoir des explications sur les gravures. A priori, les guides sont interdits car il faut fluidifier la visite au maximum.

Le deuxième temple, celui de la reine Nefertari, ressemble beaucoup à celui de Ramses II, mais en plus petit. Les touristes asiatiques venus très nombreux ne semblent pas comprendre l'anglais quand on leur dit "excuse me!" pour qu'ils se poussent. Bon tant pis, on aura plein de touristes sur nos photos. 😳

20231118_094045 _1010985

_1010960 _1010958

_1010964 _1010967

Ahmed nous explique qu'en Egypte, un policier gagne 140 euros (5000 livres E /35)  par mois. Alors qu'un militaire gagne 20

fois plus (2800 euros par mois. Bizarre ça semble beaucoup quand même). L'Egypte a beaucoup d'amis, mais bon, on sent que ça peut basculer rapidement avec les pays limitrophes : Lybie, Soudan, Israel, Palestine.

Allez on se refait 3h30 de route pour retourner à Aswan. 😰

Une felouque nous y attend, avec des perches du Nil grillées et une multitude de petits plats en accompagnement, comme d'habitude. 

_1020030 _1020032

Nous visitons les tombes des nobles, avec un guide du village qui parle anglais. C'est fou, on comprend bien mieux le guide anglophone que notre guide francophone.

_1020041 _1020065

_1020067

_1020071 _1020074

_1020076 _1020082

_1020083 _1020091

_1020092

Le soleil descend lentement sur Aswan, pendant que notre bateau à moteur remonte le Nil tout doucement par le bras le plus sauvage. Les oiseaux volent partout autour de nous et se posent pour dormir. Nous faisons plusieurs nouvelles coches: l'Alcyon pie, le crabier chevelu, l'ouette d'Egypte et le fuligule nikora.

_1020043

 

_1020110 _1020153

20231118_174014 20231118_174939

20231118_175001 20231118_175033

20231118_181411

20231118_180830

Il fait maintenant nuit noire et notre "motor boat"accoste au ponton du village nubien. Magnifique! Toutes les maisons sont colorées et éclairées, certaines sont décorées par de superbes peintures de visages. La rue principale est jalonnée de boutiques souvenirs, avec de temps en temps un crocodile empaillé. Un monsieur très gentil nous invite à entrer chez lui pour boire un délicieux thé à la menthe (shai bè naânaâ). Les murs intérieurs comportent tous des peintures représentant des paysages ou des visages. C'est très magnifique! 😍

Retour romantique à l'hôtel en bateau à moteur avec des petites lumières tamisées sur le nil. On adore.

19/11/2023 - hoho it's a killing machine... It's a wild hurricane... I'm a highway staaaar! (Deep purple)

Ce matin, glande à la piscine et observations ornithos. Toujours les mêmes oiseaux, mais quand on est sur la terre ferme, les photos sont plus nettes. Un héron pourpré, des crabiers chevelus, des alcyons pies en pagaille, une huppe fasciée, une corneille mantelée, etc...

_1020212

_1020220 _1020253

_1020265 _1020330

_1020389

 

_1020424 _1020465

12h45 : le bateau navette de l'hôtel nous a déposé sur l'autre rive. Nous y trouvons notre nouveau chauffeur qui doit nous emmener à Luxor, mais... notre super guide n'est pas là ! Apparemment, ce coquin a traversé le Nil pour nous attendre à l'hôtel. On a dû se croiser en bateau. Nous partons à peu près à l'heure pour Louxor. C'est là que l'enfer commence.

Notre chauffeur se prend pour un as du volant. Il conduit comme un pilote de rally avec sa renault 301 (pas trop sûr du dernier chiffre parce qu'il est en train de se décrocher) pourrie qui n'a plus d'amortisseurs, ni de rétro intérieur (heureusement qu'il y a des ceintures). Il y a au moins 1 million de dos d'âne sur le trajet, et le pot d'échappement frotte à chaque fois. Quand il oublie de freiner, cela provoque un énorme bruit de tôle à l'arrière. Nous avons même, à un certain moment, volé.... Avec une réception sans amortisseurs... Tout le monde a crié.

Quand un camion se trouve devant lui, il double sans clignotants, pied au plancher et s'il y a un autre camion en face, il accélère à fond pour se rabattre limite en queue de poisson. Quelquefois, il passe entre les deux. Et tout ça, en passant des appels téléphoniques. Séverine qui est malade en voiture à la tête comme une cocotte-minute sous pression. Je conseille vivement à Ahmed de mettre sa ceinture, mais il refuse. Mais oui, suis-je bête: "pas besoin, on est en Egypte".

Cerise sur le gâteau, il y a normalement une 4 voies pour se rendre à Luxor en 3h et je ne sais pour quelle raison, nous avons pris la route qui passe par tous les villages, avec les dos d'âne qui vont avec, ce qui rallonge notre trajet d'1h30. Nous regrettons amèrement de ne pas avoir pris le train.

Jamais nous n'avons eu aussi peur en voiture. Ahmed voit bien notre détresse car nous grommelons pendant tout le trajet et crions à chaque violente secousse. Il nous dit en souriant "vous avez peur de la voiture? C'est normal, ici c'est l'Egypte, c'est pas la France". 😱

18h: Nous arrivons enfin à Louxor. Il fait nuit noire. Ahmed est au téléphone et s'engueule avec un "ami" pendant 10 minutes non stop. Visiblement, ça parle d'argent "leflouss" et ça monte en décibel. On espère juste qu'il ne parle pas de nous car il semble vraiment hors de lui. Que ce trajet est stressant... Ouf son appel n'était pas professionnel.

Bien évidemment, ni le chauffeur, ni le guide ne savent dans quel hôtel nous déposer ce soir. Pour eux, c'est la panique totale.
Nous ne comprenons pas où est le pb. En 1 mn, google maps nous indique où se trouve le "nile compound hotel", rien de bien compliqué. Mais non, Ahmed a décidé de ne pas regarder notre téléphone car "google c'est pas bon!".
Nous tappons alors sur l'épaule du chauffeur pour lui montrer le trajet, mais cette tête de mule fait exprès de ne pas répondre. La tension monte. Nous sommes hyper énervés par leurs attitudes de gros machos et ils sont visiblement énervés par notre ingérance dans la recherche d'adresse.

Nous nous retrouvons perdus au milieu du village dans une étroite impasse et nous sommes obligé de ressortir en marche arrière (nous l'avions vu sur google maps et les avions avertis pourtant). Le chauffeur n'arrête pas grogner, c'est le pompon!

Comme il n'écoute pas quand on parle anglais, je dirige le chauffeur en arabe "alatoul" (tout droit), "yemin" (à droite), "yessa" (à gauche). On dépasse l'hôtel de 5 mètres et cet entêté demande encore sa route aux passants au lieu de nous écouter.

En descendant, Ahmed nous demande de donner un pourboire au chauffeur.

Un pourboire? Au chauffeur? Et bien, comment dire? C'est un blog, donc on va rester poli.

Ce fin de séjour risque d'être compliqué avec ces 2 gus. On va essayer de leur fausser compagnie demain soir. Peut être en touktouk.

Ha je ne vous ai pas dit? Il y a une coupure d'électricité dans le quartier et le personel de l'hôtel nous accueille dans le noir. 🤣
Ils sont super gentils.

_1020488 _1020492

Un beau croissant de lune nous éclaire suffisamment pour boire notre boisson d'accueil, un jus de mangue bien frais.

L'électricité finit par revenir. Nous découvrons notre chambre, très simple, très fonctionnelle, avec en prime un petit gecko rose au dessus de la porte. 🦎

Il y a un petit jardin avec des bananiers, une petite piscine et une terrasse avec vue sur le Nil et la rive Est de Luxor. Super cet hôtel. Tout ce qu'on aime.

L'hôtel est rempli de chats, dont un bébé chat roux trop craquant qui saute sur la table pour boire notre soupe et nous chipper du poulet, tout en ronronnant comme un diesel. Un amour 😍😍😍

20231119_191306

23h: visiblement, il y a un mariage à côté et la musique est très forte. Compliqué de trouver le sommeil. Et un mariage musulman ça dure 3 jours....

20/11/2023 - Luxor, j'adoooooooore ! (Philippe Katerine)

8h : un taxi minibus est venu nous chercher pour nous emmener à l'embarcadère du "navibus", à environ 2 kms. La traversée du Nil coûte 5 livres égyptiennes pour les locaux et 50 livres pour les touristes (50/31= 1.61 euros).

Ahmed nous attend de l'autre côté avec une belle surprise: un petit trajet en calèche jusqu'au site de Karnak. Plutôt sympa de sa part. Je l'entends négocier avec le conducteur de calèche : khamsi (50) ? Le conducteur lui répond : tamanii (80)! Ils se mettent donc d'accord sur ce prix. Mais on moment de descendre, Ahmed ne lui donne que 70 😳. Engueulade en pleine rue. La honte..

_1020504

Le site de Karnac est composé d'un ensemble de temples, de colonnes, de sphinx et d'obélisques, érigés progressivement par les différents pharaons qui se sont succédés pendant plus de 2 000 ans. On ne sait plus où donner de la tête. Des dieux, des pharaons de toutes les époques : Toutmosis III, Ramses II, Nefertari, Atchepsout, etc..

_1020510 _1020524

_1020527 _1020530

_1020532 _1020535

_1020549

_1020589

_1020631 _1020633

_1020636

_1020644 _1020646

_1020660 

_1020667 _1020670

Nous nous rendons ensuite, toujours en calèche, au temple du Louxor, qui est lui, entièrement consacré au pharaon Ramses II. Là aussi, des gravures dans tous les coins, des hiéroglyphes qui relatent l'histoire de Ramsès II et de sa femme Nefertari.

Ce n'est que mon avis, mais j'ai un doute sur le fait qu'elle fut la plus belle femme d'Egypte. Elle est toujours représentée avec un gros nez, la tête applatie et les oreilles décollées. Et tout le monde le sait, la plus belle, c'est Cléopâtre! 😁

Ahmed n'arrête pas d'acheter des trucs dans les boutiques de souvenir: écharpe, serviette de bain, livres sur l'Egypte antique, jeux pour les enfants,... A se demander qui est le touriste et où il trouve tout cet argent? Il joue du portefeuille sans arrêt. Un bakchich pour le gardien du musé, un bakchich au niveau des portiques (à priori, il entre sans billet), un petit billet dans la main d'un flic. On ne comprend pas tout, mais ça traffique dur.

Il nous laisse l'après midi libre pour qu'enfin on puisse se perdre dans les souks. Les marchants vendent essentiellement des statuettes de dieux égyptiens, des vêtements et des épices (dont le fameux hibiscus, la boisson des pharaons). Les vendeurs sont très durs en affaire. Même si on a l'habitude, on a du mal à descendre les prix. La technique de faire semblant de partir plusieurs fois de suite marche quand même. 🤣

_1020677

_1020680

_1020681

Nous rejoingnons la rive Ouest en motor boat, puis prenons un taxi (mince y'avait pas de touktouk) pour rentrer à l'hôtel. La pauvre 504 démarre avec un gros interrupteur jaune, le démarrage se fait en seconde et la boite à gant ferme avec un verrou coulissant.

Demain matin : les tombeaux de la vallée des rois.

21/07/2023 - Ou sont les feeeemmes? (Patrick Juvet)

9h : Un nouveau chauffeur arrive avec Ahmed et nous partons en direction de la vallée des rois.

La vallée des rois contient pour le moment 64 tombes, essentiellement des pharaons, mais les archéologues creusent sans relache car ils sont loin d'avoir trouvé les sarcophages de tous les pharaons enterrés ici.

_1020696

 

Les temples sont situés à l'est du Nil (soleil levant) car ils représentent la vie et les tombes à l'ouest (soleil couchant) car elles représentent la mort.

Nous scannons nos tickets d'entrée, pendant que notre guide donne 20 livres de bakchich au gardien pour entrer (il a revendu son billet au black). Ca fait un petit moment qu'on le voit faire son petit traffic et "arroser" tout le monde. Il a tout un stock de tickets dans sa sacoche. On comprend mieux pourquoi il achète plein de souvenirs.

Notre ticket nous donne le droit à 3 tombes. Il faut bien les choisir. Notre guide, avec son assurance habituelle, nous conseille celles-ci:

Toutmos III : fermée, mince.

Merenptah (avec notre ticket 1/3): la plus longue en terme de couloir, et franchement pas terrible, quasiment pas de gravures. C'est à se demander s'il déjà entré dedans.

Tombeau de Touankhamon (à payer en extra, on avait acheté le ticket):  très petit et très épuré, mais comme il est mort à 19 ans, le tombeau n'était pas près. Pour compenser, ils l'ont bourré d'objets en or.
On ne pouvait pas passer à côté de la momie et du sarcophage de la superstar.

_1020756 _1020755

_1020726

_1020729 _1020730

20231121_102708_1020750

Ramses 6 (extra): zut il faut payer en extra 360 livres par personne et nous n'avons acheté le ticket. Pas de pb: notre super guide touristique nous dit "donne moi 400" et va discuter avec le gardien de la tombe. C'est bon, vous pouvez passer. Mdr. Trop corruptibles les gardiens. C'est un sport national ici. Du coup nous avons payé 200 chacun (6,60 euros) et lui a dû se faire fric au passage. Tout le monde s'y retrouve.

Et franchement, ça valait le coup. Ma-gni-fique! Un grand couloir décoré tout du long, avec des hieroglyphes en couleur. Et tout au fond, le sarcophage. Et pour couronner le tout, on peut prendre des photos, même avec le flash.

_1020758

_1020765

_1020768 _1020778

_1020772

 

_1020782

_1020794

_1020801 _1020805

_1020804

 

20231121_105437

_1020816

Amenhotep II, mari de Hatchepsout: fermé

Siptah (avec notre ticket 2/3): De belles hiéroglyphes au dessus du couloir, mais la tombe en contrebas a été envahie par les eaux et tout a disparu : les dessins et les couleurs. Le sacophage lui, est intact.

Ramses 2 : interdit au public

Nefertari (extra) : surement le plus grand et le plus beau tombeau, mais trop cher (1600 livres/ 53 euros par personne)

Ramses 1 (avec notre ticket 3/3): dans celle-ci c'est l'inverse. Pas de dessins dans le couloir, mais uniquement dans la piece du sarcophage, encore intact.

_1020865 _1020838

_1020818 _1020819

 

_1020850 _1020858

_1020862

Ramses 9 (inclu dans le ticket, mais hors quota): même scénario que pour ramses 6. Normalement nous avons épuisé notre quota, mais le guide nous dit : "donnez moi 100". Et hop, on rentre! Quel beau pays. Et franchement, aucun regret, celui ci est magnifique! Des dessins en couleurs tout le long du couloir, ainsi que dans la salle du sarcophage, mais celui-ci a disparu.

Sethi 1er (extra) : Nous tentons le tout pour le tout. C'est un des plus beaux, car c'est le père de Ramses 2, mais il est cher : 1000 livre / 33 euros par personne. Nous poussons Ahmed a bakchicher le gardien pour 600 livres, soit 10 euros par personne. C'est le max qu'on peut mettre. Une longue discussion à voix basse a lieu entre les 2 hommes, un combat acharné. Mais hélas, nous sommes tombé sur le seul gardien incorruptible du site. Tant pis pour nous.

Nous quittons la vallée des rois pour nous rendre au temple de Hatshepsout, femme de Thoutmôsis II. Le site est bondé de touristes. C'est un temple qui était entièrement détruit, mais l'Unesco a fait un travail remarquable en recréant les murs et en y incrustant les morceaux retrouvés au sol. Le temple est donc dédié à la reine Hatchepsout, auto-proclamée pharaon, alors qu'elle était régente de son beau fils Toutmosis III, mais son visage a soigneusement été effacé de tous les dessins pas ce fameux beau fils. Un peu décevant du coup...

_1020908 _1020937

Après déjeuner, on nous ramène à l'hôtel pour un après-midi glande. Depuis la terrasse de l'hôtel, j'apercois des guêpiers verts sur les fils électriques. Super! Encore une nouvelle coche 🤩

_1030010

20231122_084431 20231122_090508

20231122_084455 20231122_084533

22/11/2023 - Tu speed encore, speeeed encore (Zazie)

09h - Le chauffeur d'hier vient nous chercher avec nos bagages. Mais, hooo surprise, Ahmed est encore là et fera le voyage avec nous (pitiéééé 😵‍💫).

Direction Hurghada, notre destination finale, ou plutôt El Qousseir, situé à quelques kilomètres au sud. Les 3 derniers jours se feront sans guide.

Mais ce trajet qui devait durer 3h15, se transforme rapidement en 5h30 de route, pour différentes raisons: le chauffeur se ralonge d'une heure car lui non plus n'utilise pas de GPS. De plus, la route la plus courte est interdite aux étrangers et pour couronner le tout, il faut s'arrêter pour la prière. Et Ahmed parle, parle, parle, très fort, sans discontinuer. C'est insupportable.

Après la prière, Ahmed trouve une autre voiture qui va directement sur Hurghada. Cette fois ci, il nous quitte définitivement. La fin du trajet devrait être beaucoup plus calme.

Mais hélas, le chauffeur, enfin libéré de Ahmed, en profite pour lancer sa Hyundai à tout berzingue. Nous atteignons par moment les 150 km/h sur une route pas toujours très régulière. Ils ne sont vraiment pas sérieux ces chauffeurs. Des fous du volant, même quand ils transportent des touristes.

Mais à 30 mn de l'hôtel, la voiture commence à faire un bruit bizarre, avec une légère odeur de brûlé. Mais noooon, ça recommence... La poisse.... La voiture n'a plus de jus. Le chauffeur repasse à 80 km/h puis accélère à fond. Le moteur monte à 4000 tours/mns, mais n'accelère pas. Par moment, la puissance revient, puis disparait à nouveau.

Nous arrivons tout de même à l'hôtel, cahin-caha. A mon avis, il n'a plus qu'à filer au garage. C'est quand même fou cette deveine au dessus de nos têtes. Il faut qu'on dégote un talisman protecteur. Un oeil d'Horus par exemple.

L'hôtel est en bord de mer rouge, mais il y a trop de nuages et de vent pour se baigner. D'autant plus que la piscine de l'hôtel est à 40 degrés. Le pied!

_1030071 

Demain matin: départ à 7h15 pour une journée snorkeling (masque et tuba)

23/11/2023 -

7h15: un minibus passe nous chercher pour environ 1 heure de route en direction de la marina de "Port Ghalib".

Dans le van, le passager n'est autre qu'un des maitres nageurs qui nous accompagnera toute la journée snorkeling. Nous passons prendre "Omar", un jeune cameran qui descendra en apnée avec du bon matos pour filmer les poissons.

Ils prennent tout leur temps. Ils s'arrêtent pour fumer, boire un café, acheter des sandwitchs aux falalels et des sandwitchs aux frites en guise de petit dèj.

Nous arrivons tranquillement à 8h45 au bateau. Il s'agit d'un gros bateau à moteur avec un étage, amarré dans une marina, aligné avec d'autres bateaux du même gabarit. Deux d'entre eux sortent du lot car ils sont peints en jaune doré, avec des décorations égyptiennes et portent le nom de "Nefertari" et "Nefertari I".

_1030084 _1030077 _1030079 _1030082

_1030093 IMG_9013

Nous sommes environ une trentaine de touristes, confortablement installés sur les banquettes. Le bateau démarre. Le soleil tappe, mais une grande toile tendue au plafond nous protège de rayons brulants.

Nous faisons une première escale en eau peu profonde. Comme c'est un parc naturel, le gouvernement impose de se munir de "life jacket" (gilet de sauvetage). Nous grimpons dans un zodiac et tout le monde saute à l'eau avec masques et tubas (palmes pour certains). Assez rapidement, Eslam, le maitre nageur qui nous accompagne trouve une grosse tortue verte à quelques mètres de fond avec 2 petits remoras (poissons pilotes) collés à sa carapace. Sublime! Omar, le cameraman, descend en apnée tout au fond pour filmer la tortue de près. Non loin de là, une magnifique raie pastenague à taches bleues tente de se camoufler dans le sable des fonds marins, en vain.

GOPR0792

IMG_9052

IMG_9053 DSCF1812

Nous remontons dans le zodiac. Et au bout d'une centaine de mètres, Eslam s'ecrit "dugong!", "dugong!", tout excité, en enfilant ses palmes à toute vitesse. Tout le monde se jette à l'eau pour le suivre sans trop comprendre de quoi il parle. Le "dugong", aussi appelé "vache de mer", est un animal en voie d'extinction à cause du tourisme de masse et des hélices de bateaux. Il ne faut donc pas trop l'approcher pour ne pas le déranger. Nous l'apercevons à 10 ou 15 mètres de fond, pas très net, mais c'est déjà pas mal. Peut être que notre cameraman apnéiste aura de meilleures images.

IMG_9088

 

IMG_9113

DSCF1879 

Retour sur le bateau. Nous mettons cette fois-ci le cap sur la barrière de corail qui longe toute la côte. Cette fois-ci, plus besoin de gilets. On se sent plus libres. Certains tentent même, munis de palmes, des descentes en apnée jusqu'au fond. Le spectacle est sublime: des poissons partout, qui dansent dans un feu d'artifice de couleurs. Des poissons clowns, chirurgiens, perroquets, rascasses, des bleus, des jaunes, des noirs, des rouges, des gros, des petits. Magnifique!

IMG_9197

IMG_9280 DSCF1975

 

DSCF1990

Tiens un poisson globe! Un vilain nageur lui file un coup de palme pour le faire gonfler de colère, mais c'est un échec. Il lui en faut plus pour l'impressionner.

DSCF1999

Nous suivons la barrière de corail pendant 45 mns. La batterie de l'appareil étanche est épuisée, et nous aussi. 😁

Retour au bateau pour un déjeuner bien mérité.

Nous retournons tranquillement à la marina, ou le minibus nous attend. Au retour, nous sommes 14 dans le van, mais ça n'empêche pas le chauffeur de rouler à 130 km/h. No comment. Il peut s'asseoir sur le bakchich qu'il nous réclame.

Demain: notre première journée de repos des vacances. Quartier libre, youpi!

24/11/2023 - Et tout le monde s'amuse bien à la plaaaaaage! (The little rabbits)

Programme de ce matin: roder dans les coraux avec masques et tubas pour voir de superbes poissons colorés se cachant dans les coraux

Programme de cet après-midi: pareil

20231124_104601 DSCF2089

DSCF2085

DSCF2105 DSCF2161

DSCF2135

DSCF2214 DSCF2283

 

DSCF2304 DSCF2323

DSCF2349 

DSCF2374

20231125_081136 20231125_081155

20231125_090326

Programme de fin de journée: se reposer de cette journée redoutablement arrassante dans la piscine de l'hôtel à 40 degrés.

Demain nous rentrons en France. 😵‍💫

25/11/2023 - Voilà c'est fini (Jean Louis AUBERT)

9h : Le chauffeur est là. Nous avons 01h30 de route jusqu'à l'aéroport de Urghada, direction Nantes !

Mais bien entendu, nous ne pouvions pas quitter l'Egypte sans nous faire une dernière frayeur.

Notre chauffeur est tout seul à l'avant de la voiture et roule naturelement à 130 km/h sur la nationale et je peux apercevoir ces yeux dans le rétroviseur central. J'hallucine : ils sont en train de se fermer. Le gars est en train de s'endormir. Non, mais c'est pas vrai ! Ce dernier trajet est en train de devenir le trajet le plus dangereux du séjour alors que nous sommes seuls sur la route.

Pour tenter de le réveiller, nous lui tendons une brique de jus de fruits. Il semble récupérer un peu d'énergie, mais la ruse ne dure que 5 minutes.

Séverine finit par lui dire très clairement : "Excuse me but you are asleeping. Do you want to stop the car to take a cofee?" (dans un anglais absolument impécable). Le gars se réveille quand même un peu plus, mais ses paupières restent lourdes, ... très lourdes... Nous ne sommes vraiment pas sereins.

(Voilà comment les égyptiens déplaçaient leur blocs de granit. L'explication était vraiment toute simple)

_1030144

 

Ouf, voici enfin l'aéroport et nous sommes toujours vivants. Bye bye taxi driver !

Pour entrer dans l'aéroport, il faut passer les bagages au scanner, comme pour une salle d'embarquement.

On montre tout : les appareils électroniques, les ceintures, les chaussures, ... Oui mais notre pique nique et nos boissons sont dans le sac. Tant pis, on les laisse au fond, on les passe en douce.

Maintenant, il faut trouver le bureau de change pour transformer nos dernières livres égyptiennes en euros, d'autant plus qu'il est interdit de sortir la monnaie égyptienne du territoire. Oui mais voilà... IL N'Y A PAS de bureau de change dans l'aéroport! La belle arnaque!

Et comme la monnaie égyptienne est en chute libre, les vendeurs des boutiques refusent de nous faire du change : "we're not allowed..".

Nous déambulons dans les couloirs de l'aéroport, condamnés à dépenser nos 1500 livres, à acheter des dattes, des porte clés, des pringles et des loukoums.

20231125_170600

 

Voilà, cette fois, c'est bien fini. Nous rentrons au bercail. 

Ce voyage en Egypte fut plein de découvertes, de rencontres et de rebondissements. 

Les hiéroglyphes et les tombes de pharaons sont réellement des chef-d'oeuvres. Nous avons également été séduits par le désert blanc et son relief athypique. Le Nil sauvage est également un havre de paix incontournable.

Nous n'avons jamais été inquiétés par les évènements relatifs au conflit Israelo/Palestinien.

Nous regretterons tout de même de ne pas avoir pu circuler librement dans le pays en conduisant notre propre véhicule pour nous rendre où bon nous semble. Mais bon, c'est ainsi. C'est pour "notre sécurité".

A bientôt pour de prochaines aventures.

 

 

Publicité
Publicité
Publicité