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Tranquille, on est en vacances

Oman Mars 2019

Salam Aleykoum,

Séverine et moi avons décidé de repartir en Oman, au pays de l'or noir.

Et oui c'est bizarre, on nous a dit de dire "en Oman".

Après vérif, la règle c'est "en" pour les pays féminin et "à" pour les pays masculins ou ceux qui n'ont pas d'articles définis.

Donc, ici, comme on ne dit pas "l'Oman" ou "la Oman", il faut dire "à Oman". Mauvais conseil donc... :) Que la langue française est complexe...

Nous partons cette fois-ci en mode "routards", sans agence, pour tenter d'être plus en contact avec la population locale et plus proche de la nature.

Voici notre itinéraire prévu (Sev travaille dessus depuis des mois) :

- Départ de la capitale Mascate pour entamer une boucle vers l'Ouest, puis vers le sud, pour remonter tranquillement le long de la cote Est.

carte Oman

 

- Dans un deuxième temps, nous repartirons de Mascate, en avion, en direction du musandam, petite péninsule faisant partie d'Oman. Puis nous nous dirigerons par la route, vers Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, très connue pour ses buildings.

carte globale

 

Demain, nous décollerons de l'aéroport de Nantes à 18h10 pour une escale à Munich, pour arriver à Mascate à 07:05 (heure locale).

En France, il y a 3 heures de moins.

 

Vendredi 15 Mars

nous sommes à l'aéroport de Nantes et notre avion pour Munich a 40 minutes de retard. Le premier stress du voyage. Pourvu qu'on ne rate pas notre correspondance...

Finalement, ce petit avion a mis plein gaz, gagnant 10 minutes sur le temps initialement prévu. Nous aurons finalement notre correspondance largement dans les temps.

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samedi 16 mars

6 heures 30 plus tard, sans encombre, nous voici à Mascate, sur les terres de Sinbad le marin. Viviane, la collègue de Sophie nous rejoint à l'aéroport pour nous livrer le 4x4 Toyota, avec tout l'équipement de bivouac: gaz, gamelles, paravent, tente, matelas, jerrican, natte pour manger...

Ca y est, nous y sommes, en route pour l'aventure !

Nous faisons notre plein de denrées au Mall Carrefour de Mascate, gigantesque galerie marchande, et nous en profitons pour acheter 1 Go de recharge téléphonique, pour entretenir notre addiction à whatsapp.

Nous avons rdv à 13h à Seeb, quartier de Mascate à une vingtaine de kms du centre, avec un gars qui possède une barque de pêcheur, dans le but de se rendre aux iles Daymaniyat, situées dans une réserve naturelle. Il se prénome Arif et s'est installé une confortable tente en grosse toile sur la plage. Il nous invite à prendre place sur ses coussins pour manger notre salade. Le premier omanais que nous rencontrons est vraiment très sympatique. Il nous emmène ensuite jusqu'à sa barque de pêcheur, qui doit faire dans les 8 mètres de long.

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Nous prenons place sur des coussins et un 4x4 tout rouillé vient se coller à nous pour nous propulser dans les vagues. Nous voilà partis pour une demi-heure de rodéo à bord de ce bateau à moteur qui s'obstine à s'écraser violemment sur les vagues. Nous nous cramponnons comme nous pouvons et arrivons enfin à cette île tant attendue. L'endroit est désert. Même le gardien qui habite ici s'est absenté : trop cool!

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Nous partons en reconnaissance et tombons nez à nez avec un balbuzard pêcheur qui ne semble pas vouloir quitter son rocher et qui appelle au secours. Ses parents, posés sur un gigantesque nid au point culminant de l'île, lui répondent. Nous sommes assez démunis devant ce pauvre animal blessé.

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De retour sur la plage, nous enfilons nos tenues d'explorateurs des fonds marins : masques, tubas, maillots de bain et caméra étanche. Des poissons multicolores nous tournent autour : des jaunes, des noirs, des bleus ... et tout à coup ... une tortue verte !!! puis 2, puis 3, puis 4 ... au total, 14 tortues (ou plus) qui se repaissent de végétaux sous nos yeux écarquillés. Nous sommes comblés, archi-comblés.

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18h, la nuit tombe. Notre ami Arif sort un sac de charbon de bois, des allume-feu ainsi qu'une boite remplie de cotelettes d'agneau pour tout un régiment. Un délice!
Nous nous couchons sous notre tente, repus, et bercés par le roulis des vagues et le souffle du vent.

Mais çà, c'était bien avant le drame....

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dimanche 17 mars

06h30 : après une grasse mat' bien méritée, nous sortons de nos sacs de couchage pour déguster un délicieux thé à la canelle, des biscuits aux céréales, des olives, accompagnés d'une omelette aux tomates et aux poivrons.

C'est ce moment là qu'Arif à choisi pour nous annoncer tranquillement: "but there is a problem, the boat is tanked". Autrement dit, la mer est en train de descendre et le bateau est enlisé dans le sable. NOUS SOMMES BLOQUÉS SUR UNE ILE DESERTE !!! (comment ça "trop cool" ?). Le pb, c'est que nous avons un planning, et il nous semble bien compromis.

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Avant de tenter quoique ce soit, nous partons faire le tour de l'île, mais à part les 7 balbuzards pêcheurs, elle reste désespérément vide de toute âme. Nous tentons l'impossible : dégager le sable autour de la coque, pousser, tirer, le balancer de gauche à droite, en vain...
Ce bateau fait au moins 500 kgs. Une idée de génie traverse l'esprit de Arif : pourquoi ne pas utiliser la méthode égyptienne pour faire rouler les gigantesques blocs de rocher? Le voilà donc parti à la recherche de grosses branches et revient contre toute attente avec 3 tasseaux de bois ramassés près de la maison du gardien.

Notre dernière chance. Nous creusons sous le bateau avec nos petites mains déjà égratignées, pour y insérer les 3 tasseaux. Nous nous positionnons ensuite tous les 3 à l'arrière du bateau, en enfonçant nos pieds dans le sable comme dans des starting-block, et poussons, poussons, poussons, de toutes nos forces : le bateau a bougé de 40 cms, mais nous sommes vraiment éreintés.

Arif appelle finalement son frère pour nous venir en aide avec un autre bateau. En les attendant, nous repartons avec masques et tubas à la recherche de nos copines les tortues. Séverine et Arif en ont trouvées au moins une dizaine, et moi seulement 3, mais j'ai tout de même vaincu mon appréhension : j'ai réussi à toucher la carapace de l'une d'entre elles.

1h plus tard, 3 costauds gaillards débarquent, et nous aident à pousser. A 6, nous arrivons enfin a nous dégager et à prendre la mer. Gros ouf de soulagement. Nous sommes sauvés!

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Mais le retour s'avère extrêmement difficile. Le vent souffle très violemment et les vagues forment par moment des creux de 3 mètres. Nous ne voyons pas la côte, n'avons pas de gilets de sauvetage et manquons par 2 fois de chavirer. Arif oriente le bateau comme il peut, mais les vagues nous attaquent sans arrêt. Nous arrivons finalement au bercail, trempés comme des soupes. Notre pilote semble exténué d'être resté debout aussi longtemps en équilibre, à maintenir l'accélérateur et le gouvernail. Sa main est toute violette.

Alors que nous nous reposons quelques minutes sous sa tente tout en préparant nos sandwichs, un jeune homme en tenue omanaise, nous apporte une salade de crudités et un énorme plat de poulet au riz épicé. "from dada" nous dit-il. Son père est vraiment aux petits soins avec nous (comment ça pour se faire pardonner??).

L'estomac plein, nous reprenons la route en direction de Balad Sayt, à 2h30 de Mascate. Après la route bitumée, nous faisons le plein de gasoil et remplissons nos jerricans d'eau, puis empruntons la piste jusqu'à un terrain de foot synthétique, bien connu par les campeurs car les sols plats sont rares dans cette région montagneuse. Nous plantons notre tente en l'arimant solidemment car le vent souffle assez fort ce soir. Nous entamons notre 2ème nuit de bivouac, pour un sommeil réparateur. Mais nous ne doutions pas de ce qui nous attendait... le calme avant la tempête...

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Le vent souffle par bourrasques et la tente commence à plier. Impossible de dormir. Le bruit incessant du vent, la peur que la surtoile s'envole ou que l'armature casse. Le vent est tellement fort qu'il parvient a plier l'armature dans l'autre sens, à tel point qu'elle vient me toucher la jambe. Nous passons la moitié de la nuit à tenir la toile pour éviter la casse.

lundi 18 mars

4 heures de sommeil.

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Nous levons le camp. Aujourd'hui, nous avons rdv avec Rachid pour une journée de canyoning dans le snake canyon. Je ne sais pas si nous allons tenir le coup après une nuit pareille. Rachid n'est pas venu car il a emmené son fils à l'hopital ce matin. C'est son frère Ahmed qui nous servira de guide. Il a apporté des baudriers, des casques et une corde. Pas de combis. Heureusement que nous avons prévu des caleçons longs de footing pour éviter de se râper les genoux.

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Le canyon est à la hauteur de nos espérances. Pas énormément d'eau mais nous avons la possibilité de faire quelques sauts, dont 1 de 5 mètres. Egalement quelques toboggans et surtout : le grand rappel de 15 mètres qui termine sa course dans l'eau fraiche. Que du bonheur.

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Le canyon est étroit et les parois vertigineuses, d'où la nécessité absolue de porter un casque. L'eau est claire avec de beaux reflets bleus. Nous progressons de vasques en vasques. Ahmed nous aide dans les passages difficiles. C'est d'ailleurs un peu la honte (la "hchouma") pour nous car nous n'avons pas réussi à franchir le premier passage difficile. Notre guide a été obligé de dérouler sa longue corde de rappel pour nous faire descendre 3 mètres. Nous croisons 1 alpiniste omanais qui a vécu quelques années à Chamonix et qui a pour projet de nettoyer le snake canyon de tous ses déchets flottants. Heureusement que ces gars là existent.

Nous sortons du canyon au bout de 3 heures, au lieu des 4 heures prévues. Ahmed est plutôt satisfait de son équipe. Il nous emmène manger chez lui, au village de Balat Sayt. Et devinez quoi? Au menu : salade de crudités, puis poulet au riz épicé. Pas hyper varié leurs menus, mais franchement on se régale.

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Il nous emmène ensuite visiter son village, ainsi que l'ancien fort rénové, que nous avions déjà vu il y a 2 ans. Nous échangeons nos adresses whatsapp (qui a dit "l'appli pour les vieux" ?) pour lui envoyer les vidéos de canyoning.

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Nous reprenons la piste caillouteuse et sinueuse. Même notre puissant 4x4 V6 peine à grimper ses pentes ardues. Ca secoue grave, je n'arrive même pas à lire la carte. Séverine, notre chauffeur professionnel s'en sort admirablement, même si nous nous faisons des petites frayeurs en haut de côte, car l'imposant capot blanc nous empêche de voir la suite de la route. Nous n'avons pas encore osé activer la fonction 4 roues motrices (4WD), on se la réserve pour le désert.

Nous dormons ce soir au village traditionnel de Misfah, village le plus fréquenté du sultanat d'Oman. Nous l'avions déjà découvert il y a 2 ans, et nous l'avions beaucoup apprécié pour sa palmeraie, ses jardins verdoyants, irrigués par les falajs (canaux d'irrigation en béton) et son silence. Belle nuit en perspective (Allez on y croit !!)

 

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mardi 19 mars

Réveillé à 5h30 par le coq, qui a chanté pendant 1/2 heure, et un âne en rut qui conte fleurette à sa belle, mais à part çà, on a passé une bonne nuit à Misfah, c'est cool.

Côté petit déjeuner, on est assez proche du nôtre: thé, café, lait, pain de mie, confiture, crêpes au miel. Par contre les oeufs durs et le houmous c'est vraiment écoeurant....

Nous remplissons notre jerrican d'eau au point d'eau public et quittons Misfah en direction de El Hamra (la rouge). Nous y achetons un pack de glaçons pour la glacière, des sandwichs indiens pour ce midi et de la crème après-solaire contre les "burnsun" à la pharmacie (et oui, on ne s' est pas méfié assez).

Nous empruntons ensuite une piste qui nous mène au petit village "Al Nakhal". Ca secoue dans tous les sens, difficile de faire le copilote dans ces conditions. Nous finissons la piste à pied car nous aimerions bien voir un peu de faune.

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Il ne fait que 31.6 degrés, mais le soleil nous brule. Le petit village est composé de 3 maisons et d'une guesthouse flambant neuve. Nous nous arrêtons pour y boire une boisson rafraîchissante après avoir échangé quelques mots avec des grenoblois normands qui alternent comme nous bivouacs et hôtels. C'est d'ailleurs ce que font tous les touristes ici. Ha que c'est bon de se désaltérer après cette marche sous un soleil de plomb. Mais, bien evidemment, comme il faut toujours ajouter un peu de piment à nos journées, Séverine me sort: "on n'a pris l'argent. Le sac est resté dans la voiture."

        

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Oulala! La honte. La hchouma.
Séverine part expliquer au gars que nous n'avons pas de quoi payer et que nous pouvons lui proposer de le payer avec les fruits de notre pique-nique (on pouvait aussi partir en courant, mais nos parents ne nous ont pas élevés comme ça). En bon omanais, le gars ne fait comprendre que ce n'est pas du tout un pb et refuse nos fruits (qui de toute façons n'étaient pas bons lol).

Derrière le village, nous trouvons un oued asséché qui mène semble t'il à un grand bassin d'eau dans lequel on peut nager. C'est très tentant, même s' il faut marcher dans les rochers pendant 1 heure. Nous n'hésitons pas très longtemps et suivons les indications d'un jeune omanais qui nous montre le bras gauche de l'oued. Notre progression à travers les cailloux est stoppée nette par une paroi rocheuse qui semble franchissable, mais assez dangereuse sans matériel d'escalade. Et comme nous sommes toujours extrêmement prudents, nous faisons demi-tour (et oui Maxime, c'était bien un chemin de gros tarés, mais nous nous sommes résignés), pour finalement prendre .... le chemin de droite! (on ne sait jamais :) )

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Nous nous trouvons dans le grand canyon au pied du djebel shams (la montagne soleil), plus haut sommet d'Oman. Les parois qui nous entourent sont vertigineuses (plus de 1000 mètres). Mais au bout d'1 heure de marche en plein cagnard, nous rebroussons encore chemin. Cette vasque d'eau est décidément inaccessible. Séverine fulmine de ne pas avoir atteint son but. De la vapeur sort de ses oreilles. La cocotte monte en pression, surtout qu'il nous reste pas mal de marche pour retrouver la voiture. Mais cette fois, la chance nous sourit: un sympatique italien de chamonix (oui oui on croise des gens un peu bizarre ici) nous invite à monter dans son 4x4 et nous ramène à la voiture. Ouf.

Nous avons tout le temps pour trouver notre emplacement de bivouac pour se soir, se laver, cuisiner pour demain et alimenter le blog. Ce soir la lune est pleine, c'est assez pratique pour nous. Bonne nuit à tous.

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mercredi 20 mars

La nuit fut très calme, sans un pet' de vent et sans chant du coq. Juste un lointain bruit de mosquée pour nous bercer.

Nous sommes maintenant bien habitué à notre matériel et le pliage / dépliage du campement n'a plus de secret pour nous. Viviane nous a loué une tente de compet' : la "decathlon Arpenaz 3, fresh & black". Elle permet de dormir plus longtemps car elle isole de la chaleur et de la lumière. Je vous la conseille vivement. Merci à l'agence "couleurs d'Oman".

Une fois la vaisselle et la "douche" terminée, nous traversons la route pour aller visiter la grotte "al hoota cave". Nous sommes les premiers visiteurs de la journee et avons donc un guide rien que pour nous. Nous prenons un petit train blanc à crémaillère pour descendre dans cette gigantesque cavité.

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Elle ressemble beaucoup à nos grottes du Périgord, à la différence qu'elle est plus large, moins profonde et que de nombreux animaux y vivent. Nous tombons d'ailleurs nez à nez avec 2 minuscules chauve-souris suspendues par une patte. Le guide nous parle en anglais à toute vitesse avec un accent asiatique. Nous comprenons environ 1 mot sur 10 et faisons "oui " de la tête pour éviter de passer pour des abrutis. C'est assez dur de comprendre leur anglais, surtout les chiffres car ils roulent les "r" et prononcent souvent mal le "th". "Three thousand" donnera "trrri tousand". Lol.

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Nous quittons la bat-cave pour nous rendre au désert des wahibas, au camp "1000 nights camp", à 5 heures d'ici. Au bout de 4 heures de route, il nous faut passer en mode désert, ie. demander à la station shell de dégonfler nos pneus. Cette étape à première vue très simple, se révèle très compliqué. 4 ou 5 omanais habillés en dishdasha, costumes traditionnels, abordent les voitures des touristes sous les yeux des pompistes indiens, impuissants. Ils n'ont absolulent rien à faire dans cette station service. Ils nous expliquent chacun leur tour en anglais que la piste est difficile lorsqu'on souhaite se rendre à l'hotel, car rouler dans le sable ne s' improvise pas. Ils pensent que nous allons, à coup sûr, nous "tanker" (nous enliser dans le sable) ou basculer sur le côté. Ils se proposent de nous accompagner pour la modique somme de 20 rials (50 euros). Ben voyons... Ils insistent très lourdement et nous avons un mal fou à nous en défaire. Ils finiront par nous laisser partir en nous soutirant 2 rials (5 euros) pour le dégonflage des pneus. Punaise, on se croierait à Marrakech. 100 mètres plus loin, une voiture nous suit en klaxonant pour que l'on s'arrête. Devant notre refus, le gars insiste encore très lourdement et nous suit sur 1 km. Nous nous arrêtons, Séverine ouvre sa fenêtre et lui lance un "NO" assez dissuasif. Ouf il fait demi-tour. Finalement, nous parvenons à actionner les 4 roues motrices avant la montée "difficile", qui s' avère au final très facile. Nous arrivons au camp après 40 kms de piste sableuse, très heureux d'avoir échappé à cette arnaque.

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Le camp est énorme. Il est composé de plusieurs niveaux d'hébergements. Des grandes tentes aménagées sans électricité, des tentes avec électricité/murs en dur/douche wc, des chambres entièrement en dur ou bien des petites maisons de 4 chambres à priori, pour inviter toute la famille. Nous pensions que Sophie avait réservé la tente toute simple, mais le réceptionniste nous amène, à notre grand étonnement, vers une tente avec électricité et wc: trop bien. Peut-être qu'il n'y avait plus de tentes de dispo. Trop cool!! Ce camp a aussi la particularité d'avoir une piscine en plein désert: du jamais vu.

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Après avoir admiré le coucher de soleil en haut d'une dune, nous tentons la piscine: elle est étonnemmment déserte! Tout le monde est parti se préparer pour le diner. Et en plus, l'eau de couleur turquoise prononcée est à 30 degrés avec des jets pour se faire masser le dos. Un vrai bonheur.

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Le diner est un buffet comme nous n'en avons jamais vu: gigantesque! Les éclairages de nuit donne un côté 1001 nuits au site. Le camp porte vraiment bien son nom.

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Il est 22h. Bonne nuit.

jeudi 21 mars

Réveil à 6h. A défaut de coq, la vingtaine de tourterelles maillées qui vivent dans le camp ont décidé de nous interpréter une chorale en canon. Quelle cacophonie!

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Nous partons avec Séverine faire une petite marche dans le désert en slalomant d'arbre en arbre pour profiter des rares zones d'ombre et de leur fraîcheur. Chemin faisant, nous croisons de nombreuses empreintes récentes: gerbille, gros lézard, bousier, dromadaire mais aussi des empreintes indéterminées : félin? , vautour?, renard?. Nous étudierons cela à notre retour en France. Mais soudain, dans les pas de Séverine, je vois surgir la récompense de la journée, qui a vraissemblablement été dérangée pendant sa sieste sous le sable déjà brulant : un petit scorpion jaune de 2 cms environ. Génial, c'est la première fois que nous en croisons un. Notre appareil photo se régale.

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Nous rentrons au camp, dégoulinant de sueur. Il est temps pour nous de retester la piscine, d'autant plus que nous sommes encore tous seuls car tous les touristes sont déjà repartis. Quel bonheur de se raffraichir (oui oui l'eau est toujours à 30 degrés, mais ça raffraichit!).

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12h, Il est temps de quitter cet endroit magique, en reprennant la piste de sable en mode 4x4, obligatoire par endroit. Nous nous trompons de chemin et nous retrouvons en haut d'une gigantesque dune, un peu comme un skieur debutant devant une piste noire. Pas question de descendre ici, c'est suicidaire. Nous faisons demi-tour et retrouvons la piste pour débutants. Nous passons devant une ferme à dromadaire, avec plein de bébés trop mimis, qui se blotissent contre leur mère à notre approche. Nous nous arrêtons ensuite devant les toilettes publiques pour remplir le jerrican d'eau pour le bivouac de ce soir, puis chez un réparateur de pneus qui nous reglonfle les pneus (could you inflate my tyres please?) pour 2 rials / 5 euros (pas question de retourner à cette p..n de station shell à la c.n)

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Nous rejoignons ensuite à quelques kilomètres, notre lieu de bivouac de ce soir, le wadi bani khaled, lieu aménagé pour les omanais où tout le monde peut se baigner et plonger, tant qu'on ne porte pas une tenue provocante. Les femmes portent des shorts de bain et les hommes doivent normalement se baigner en tee-shirt, mais comme mon tee-shirt va mettre des plombes à sécher, je tente la baignade torse nu.

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Remarque rigolote : sur le parking, il n'y a que des 4x4 blancs, tous alignés. Comment font les omanais pour retrouver leurs voitures? Pourquoi achètent-ils tous des voitures blanches? De plus ils sont tous habillés en dishdasha blanche avec un chapeau blanc et une barbe fraichement taillée. C'est marrant ce souci d'appartenance à une communauté. Ca me rappelle la blouse bleue au collège : cela évitait les ségrégations vestimentaires. Il y a surement du bon là dedans, mais pour nous, européens, cela nous interpelle.

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Nous avons trouvé un endroit calme, plat et abrité pour planter notre tente : le terrain de foot du village qui surplombe le wadi.

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Il est 20h30. Bonne nuit.

vendredi 22 mars

Quasiment pas dormi de la nuit en ce qui me concerne. Les 2 coqs du village voisin ont chanté toute la nuit à cause de la pleine lune. Et comme notre bivouac surplombe une petite gorge, on avait l'impression d'avoir 15 coqs qui tournaient autour de la tente en se tenant par la main. Idem pour la mosquée: on avait l'impression d'avoir des haut-parleurs de 500 watts en stereo de chaque côté de la tente. J'exagère peut être un tout petit peu, mais ce n'était encore pas le bivouac idéal. On fera mieux ce soir :)

J'entends une présence près de la tente, comme un raclement de gorge. Je sors de la tente et j'apercois un vieux monsieur qui fait son sport matinal. Il fait des tours de terrain de foot en marchant (ou alors il est venu faire son curieux).

Nous commençons à préparer le petit dej' lorsqu'une nuée de chèvres foncent sur la tente. Branle bas de combat! Nous planquons nos denrées et nos cartons pour éviter un désastre. Elles se contentront d'une poêle avec des restes de sauce tomate. C'est cool, plus besoin de faire la vaisselle :)

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Ensuite c'est au tour des gamins du village qui viennent jouer au foot sur leur terrain. Ils sont très sympatiques ces petits, d'autant plus qu'ils ont des maillots de joueurs de foot français (salah, girou, mbappe). Le 4x4, quand à lui, ne semble pas beaucoup apprécier le coup de balon sous le rétroviseur.

8h30: en route pour le wadi bani khaled. Nous sommes vendredi, jour de we pour les Omanais et il risque d'y avoir une grosse affluence dans ce petit paradis. Il ne faut donc pas s'éterniser. Nous longeons la partie "étang" où des centaines de petits poissons attendent les pieds des touristes pour les chatouiller. De petits kiosques et un pont métallique surplombent l'eau, servant de plongeoir aux gamins du village.

    

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Le wadi se prolonge dans une gorge formant un étroit couloir d'eau vert émeraude scintillant au soleil donc la température avoisine les 30 degrés.

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Le reste de la gorge est semi-amenagée avec des marches en béton, pour permettre l'accès à une grotte appelée "miqil cave". Il faut se faufiler dans une faille rocheuse sur plusieurs dizaines de mètres, pour déboucher sur une grotte avec stalactites et stalagmites. Nous nous introduisons dans la faille, en marchant accroupi.

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Nous tombons nez à nez avec des petites chauves-souris suspendues par une patte qui, quelquefois, s'envolent à notre approche et nous frolent les oreilles, brrr.. Nous manquons d'oxygène et la lampe de notre téléphone ne va pas tenir éternellement. Nous décidons de rebrousser chemin et de nous baigner dans l'eau du wadi.

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Encore une fois, nous sommes seuls dans un endroit idyllique, sous la surveillance d'un maitre nageur en gilet jaune fluo. Nous pourrions rester dans cette eau sublime toute la journée. Mais tout à coup, un car entier de de touristes français débarque sur "notre" plage et envahit les rochers et le petit couloir d'eau. Puis un autre groupe de français, puis un troisième. Sauvons nous, le wadi est definitivement envahi. Nous revenons à la voiture avec un petit garçon qui pousse une brouette vide. Il gagne quelques pièces à transporter les objets lourds des visiteurs, comme des gros bidons d'eau par exemple. Le petit garcon semble nous connaitre, et pour cause, il faisait partie des joueurs de foot de ce matin.

Nous reprenons la voiture pour rejoindre la réserve naturelle de "al saleel" mise en place par le sultant pour préserver des espèces menacées. Le gardien nous fait rentrer dans un enclos de gazelles arabes pour quelques photos puis nous fait signe de partir car il faut une autorisation ministérielle pour pénétrer sur ce site.

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Restant un peu sur notre fin, nous filons vers la mer, à "as suwayh", pour établir notre campement de ce soir, au milieu des dunettes de sables. Avec nos roues trop gonflées, nous avons bien failli nous "tanker".

Grosse coche du jour : le sirli du désert, qui nous a fait l'honneur de tourner plusieurs fois autour de notre campement. Trop coool ! Depuis le temps qu'on le cherche celui là.

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Ce soir pas de village, pas de coq, pas de mosquée à proximité, normalement on devrait faire une bonne nuit. A demain!

Samedi 23 mars

Je pense que dans le classement des bivouacs, celui-ci arrive en premier: pas de vent, un coq dans le lointain, un appel à la prière assez discret. A noter tout de même un 4x4 qui est venu installer son bivouac près de nous à 22h, puis un deuxième à 1 heure du mat', franchement pas discret.

Le sirli nous a servi de réveil ce matin en tournant autour de la tente. J'ai l'impression que notre ami nous signale qu'il ne faut pas trop s' attarder sur son terrain de chasse. Nous trouvons encore une multitude de traces fraîches dans le sable humide du bord de mer : corbeau, sirli, alouette, bousier, mais curieusement, pas de traces de lézard. Et d'ailleurs, quand on y réfléchit, nous n'avons pas vu le moindre lézard pendant cette première semaine. C'est vraiment étrange pour un pays si chaud et rocailleux. Nous allons ouvrir grands les yeux.

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Nous rejoignons Ras Al Had, ville de pécheurs, où se trouve notre hôtel de ce soir. Le vent est très présent car nous nous situons sur une pointe, entre une lagune et la mer d'Oman. Heureusement que nous ne sommes pas sous tente :)

Petite balade sur la plage : crabes fantômes, oeufs de tortues vides..

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Nous ne résistons pas à prendre les jumelles et notre nouvel appareil photo pour une petite séance ornitho, au bord de la lagune, les pieds dans la vase. Nous avons tenté de nous avancer avec le 4x4, mais il a refusé d'aller plus loin, la bourrique... Nous avons vu plein de choses intéressantes : courli, gravelots, aigrettes, chevaliers, hérons, barges, sternes, mouettes, goélands (liste plus précise à notre retour).

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L'hôtel est composé d'une quarantaine de chambres en dur, avec un petit air de paillottes. Un petit coin de la plage a été aménagé avec une douche chaude, des transats et des serviettes de bain à disposition des clients. Il ne manque qu'une seule chose: une mer chaude! L'eau doit être environ à 20 degrés et, sous l'eau, nous ne voyons pas à plus d'un mètre devant nous. Seuls quelques poissons blancs se promènent. Aucune trace de tortue de ce côté ci. Nous sommes pourtant à 10 minutes de la plage où les tortues viennent pondre.

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Ce soir, le vent souffle très fort. Nous sommes ravis d'être dans un bâtiment bien au chaud.

dimanche 24 mars

La nuit la meilleure du séjour! Le lit était parfait, l'oreiller parfait, avec le souffle du vent en sus pour nous bercer, nous avons dormi comme des loirs.

Ce matin, nous partons vers le wadi Shab, à 10 kms de Fins.

Nous passons d'abord par la ville de Sur, connue pour sa fabrique de boutres (bateaux en bois), et nous attardons dans ses mangroves à la recherche de volatiles. Nous y photographions de nombreuses espèces : herons, aigrettes, spatules, flamants roses et de nombreux limicoles.

 

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Pour le wadi shab, nous nous équipons de notre matériel aquatique : appareil photo étanche, sacs à dos étanche, chaussures de rochers... car le bout de ce wadi nous réserve une surprise.

Le départ du wadi se fait par une traversée en barque à moteur (1 rial par personne) pour atteindre le sentier sur l'autre rive.

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Nous marchons sous un soleil de plomb et sommes obligés de nous arrêter fréquemment à l'ombre d'un arbre pour refroidir. Nous progressons le long d'un large oued d'un bleu-vert indescriptible, magnifique. Nous montons un peu en altitude et surplombons maintenant l'oued d'une dizaine de mètres. L'eau est tellement belle que nous sommes attiré par elle, même Séverine a envie de sauter dans ce bleu profond (mais ça serait une connerie parce qu'il n'y a pas d'accès pour remonter directement).

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Le dernier tronçon du wadi ne possède pas de chemin piétonnier, nous sommes donc obligés de fermer nos sacs étanches et de nous mettre à l'eau. Il nous faudra 15 minutes pour atteindre le bout du canyon, qui nous offre un tout petit passage étroit, où seule la tête peut passer, sur une dizaine de mètres (claustrophobes, s'abstenir!). Au bout de ce tunnel, nous débouchons sur une grotte dans laquelle coule une petite cascade. Instants magiques.

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Retour à la voiture, pour remplir le bidon d'eau aux wc publics, car ce soir c'est bivouac sur la plage blanche de Fins. Nous y installons notre campement entre 2 autres bivouacs déjà confortablement installés. Nous nous abritons du vent derrière un petit talus et mettons la voiture sur le côté pour créer un rempart supplémentaire : la tente ne bouge pas d'un poil. Au menu de ce soir: grillades. Nous sortons le charbon de bois et la grille de notre "kit camping" pour cuire nos brochettes de boeuf, de poulet et côte d'agneau, avec du riz sauce curry. Un festin! Avec l'estomac bien rempli et le bruit des vagues, nous ne devrions pas avoir de souci pour dormir.

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Juste un pb : 2 voitures de jeunes viennent d'arriver sur la plage, et ont installé un bivouac à une cinquantaine de mètres de nous. Ils se baladent avec des canettes, jouent du djeumbé et écoutent la macarena à fond.

Bonne nuit.

Lundi 25 mars

Le bruit des vagues a couvert les autres bruits. La macarena était supportable, pas de coq, pas de mosquée, nous avons dormi comme des loirs. Des traces d'animal dans le sable prouvent qu'un animal est venu près des cendres pour manger des bouts de gras de viande que nous avions laissé volontairement. Un gros grillon a entamé les restes de maïs grillé. Nous plions le camp avec difficulté car l'air est humide et le sable fin s'est collé à peu près partout : sur le tapis de sol, dans la tente, sur les vêtements qui séchaient, sur les chaussures. Il faut juste laisser un peu de temps au soleil de faire évaporer toute cette humidité.

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Nous partons à la recherche de la fameuse plage blanche de Fins, car manifestement, la plage sur laquelle nous avons dormi n'est pas la bonne. Les différents guides touristiques décrivent une grande plage de sable blanc sur laquelle on peut trouver jusqu'à 15 bivouacs. Or, la nôtre est petite, et pourrait contenir au maximum 5 bivouacs. Nous allons de plage en plage jusqu'à Fins, mais aucune ne correspond aux critères. D'après un omanais, la célèbre plage blanche est recouverte de galets depuis plusieurs années. Ca serait quand même pas mal que les éditeurs mettent à jour leurs guides touristiques !

Ceci étant dit, sur la dernière plage (de galets bien sûr), nous avons pu faire une observation incroyable. Après avoir repéré un important groupe d'oiseaux marins et les avoir photographiés sous toutes les coutures, nous remontons en voiture. Séverine me dit: c'est pas une chèvre là bas dans les buissons! Je prends l'appareil photo et là, moment magique..... il s'agit d'une gazelle d'arabie! Là dans les buissons de la plage, à une cinquantaine de mètres... incroyable! Je comprends mieux la pancarte sur la plage "interdiction de chasser les gazelles" lol.

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Nous reprenons la route et au bout de quelques mètres, Séverine s'arrête sur le bas côté, car un vautour percnoptère et son petit se sont perchés sur un fil électrique au bord de la route. Notre appareil photo est aux anges.

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Sur la route du wabi Al Arbiyen où nous nous rendons par la piste, se trouve un "trou" le bimmah sinkhole, formé par une grotte gigantesque dont le plafond s'est effondré. Les visiteurs peuvent se baigner dans cette énorme piscine d'eau très salée. Magnifique.

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La piste menant au wadi est longue, mais large et très bien tracée. Nous passons un oued assez profond en espérant que la voiture soit assez haute. Dans un virage, nous tombons nez à nez avec un couple de gangas du linchtenstein (gros coup de chance).

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Nous arrivons enfin au wadi Al Arbiyen, grande piscine qui attire pas mal de curieux, mais personne ne semble s'y baigner car il faut sauter et il est difficile de remonter.

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Un omanais nous fait signe de venir lui parler. Il habite le village, s'appelle Ahmed, et nous propose de nous emmener un peu plus haut, dans le wadi Hail, bien plus beau et impressionnant. Il nous explique que si nous cherchons nous même le chemin à travers les rochers, nous mettrons plus d'une heure, alors qu'avec lui, nous mettrons environ 30 minutes. Nous prenons effectivement un raccourci par les jardins de la palmeraie, où poussent des papayes, des bananes, des figues et des dattes. Puis nous marchons sur le falaj bétonné en évitant les branches de palmier, pour finir dans les inévitables rochers, difficiles à franchir. Ahmed nous aide dans les passages difficiles. Il marche en sandales artisanales, avec le sac à dos de Séverine sur le dos et un téléphone dans la main. Ce gars là est un véritable chamois. Nous marchons à un rythme effréné et avons un mal fou à le suivre, mais au bout de 30 minutes, nous voici largement récompensés : nous surplombons de 3 mètres une vasque gigantesque de 5 mètres de fond. Nous nous jetons à l'eau sans nous faire prier (ce qui m'a valu la perte de mes lunettes de rechange. Elles ont coulé à pic à 5 mètres de fond). Ahmed est absolument désolé pour moi et répète sans arrêt "i'm sorry..". L'eau est fraîche mais pas froide, juste ce qu'il faut pour faire descendre notre température corporelle. Nous pouvons sauter et plonger à loisir. La vasque est presque trop grande pour nous.

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Nous redescendons au village pour boire le thé chez Ahmed, mais en guise de thé, nous voyons arriver un plat de riz épicé avec du poulet. Il est 16h, mais notre estomac vient de réaliser que nous n'avons pas encore déjeuné. Nous dévorons comme 2 sauvages (surtout Séverine d'ailleurs...). Nous finirons ce déjeuner impromptu par un petit thé sucré à la menthe (hmmm, çà, on connait bien). Ahmed a très mal aux dents quand il boit son thé. En échange de cette superbe balade et de cet accueil, nous l'emmenons sur la route de Mascate, pour qu'il puisse être conduit à l'hôpital par un ami (un frère? ) et consulter un dentiste.

Nous repartons sur la piste après avoir fait le plein d'essence 91 (120 litres à 50 centimes le litre, pour un 4x4 qui consomme 15 l / 100), pour trouver un coin tranquille pour notre dernier bivouac du séjour. Nous trouvons un endroit sans cailloux, plat et loin de toute civilisation (cool).

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Comme d'habitude, nous sommes dans les temps: le bivouac est monté avant la nuit et nous buvons un soda avant de préparer la bouffe (pâtes/omelette/purée de tomates). A ce moment là, une voiture se rendant au village s'arrête et le conducteur vient nous voir pour taper la discute. Il s'appelle Mohamed et travaille à Mascate au ministère de l'éducation. Il a 4 enfants, ne parle pas bien anglais et nous non plus : il est parfois difficile de communiquer. Nous lui offrons un thé avec des olives et un bon coussin. Il nous pose plein de questions sur la France et veut voir des photos de nos enfants. Il fait défiler les photos de mon tel 1 par 1 et s' intéresse beaucoup à notre mode de vie. Le gars est vraiment sympa et nous propose de passer chez lui, au vilage, demain matin vers 9h. Avec grand plaisir!

    

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C'est bien gentil, mais avec tout ça, nous avons pris 1 heure de retard sur notre diner et il fait nuit noire. Nous mangeons avec nos lampes frontales et notre lampe de tapis en essayant de ne pas avaler d'insectes.

Mardi 26 mars

Après une nuit ultra calme, nous nettoyons tout le kit de bivouac et réorganisons nos sacs de voyage, répartis un peu partout dans le 4x4. Il est 8h55, l'heure de prendre le café chez Mohamed, comme prévu. Nous cherchons sa maison en frappant aux portes et des femmes nous répondent en se méfiant, craignant d'être prises en photo. Elles envoient un petit garçon prévenir de notre présence et nous comprenons rapidement que Mohamed est en fait, le conducteur du bus scolaire et qu'à l'heure actuelle, il travaille. Tant pis pour le kahwa!

Le but de cette journée est de rejoindre Mascate en longeant la côte et en prenant notre temps.

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Nous reprenons la piste en direction du barrage du wadi dayqah. Enorme étendue d'eau avec un vent terrible. Pas grand chose à voir, à part un superbe rollier aux ailes bleutées qui recherche de la nourriture pour son petit, que l'on peut apercevoir dans un trou de falaise.

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Nous rejoignons ensuite une petite ville de pêcheurs, Qurayyat, qui se termine par des mangroves, autrement dit, des terres marécageuses, peuplées de gros buissons et quelques langues de mer. Nous y trouvons des dizaines d'espèces d'oiseaux: flamand rose, canard pilet, ibis falcinelle, goélands, mouettes, grande aigrette, aigrette garzette, héron cendré, corneille mantelée, grèbe castagneux, cormoran, etc...

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Retour à Mascate par l'autoroute (gratuite), pour attendre les plages de Yiti au sud de la ville. Nous nous arrêtons dans un cofee shop indien pour manger (moins cher que les restaurants). Ce commerce vend aussi des boissons, des glaces, des barres chocolatées et autres produits très appréciés des dentistes. Nous commandons 4 petits sandwich oeuf/tomate/salade dans du pain omanais + 2 boissons + 2 petites glaces. Un client omanais nous pose toutes les questions usuelles : "where do you com from?", "is it the first time in Oman?", "how many days do you stay here?", etc.. etc... Le gars travaille dans la police spéciale (avec une cagoule) et habite ici. Il nous montre sa maison à 2 pas du restaurant, toute neuve et montée avec des briques de 2 couleurs: superbe. Ici, c'est le mac drive indien. Les voitures viennent se garer devant le restaurant en klaxonant et le jeune vendeur apporte les commandes aux chauffeurs. Comme quoi, Mac donald n'a rien inventé. Au moment de payer, le jeune indien nous dit "for you, it's free". Incroyable! Vous imaginez ça en France, manger un sandwitch gratuitement parce que vous êtes des touristes? On nous avait vanté l'hospitalité omanaise, et bien mes amis, on est en plein dedans.

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Non loin de là, depuis la falaise où nous nous trouvons, nous découvrons une petite plage déserte, accessible par un sentier. Trop bien!

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Une petite séance de glandouille au soleil, puis nous retournons vers la capitale, pour flâner dans le souk "mutrah suq". Nous retrouvons les vendeurs de foulards, d'épices indiennes, d'objets brillants, de lampes multicolores, de sachets d'encens et de nombreuses tenues pour femmes (les robes de soirée contrastent avec leurs manteaux entièrement noirs).

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Ce soir nous dormons à l'hôtel Al Ferdouss, à 15 minutes de l'aéroport de Mascate. Hussein, de l'agence "couleurs d'Oman", vient avec son cousin chercher notre fidèle destrier à 4 roues et vérifier que le kit bivouac est bien dans le coffre. Séverine verse discrètement une petite larme à l'idée de perdre son puissant V6. Hussein nous propose de revenir passer 3 jours chez lui à Fins, puis de visiter la région de Salalah. Pourquoi pas dans quelques années :) Nous nous faisons comme il se doit une accolade entre hommes, à gauche, puis à droite. Le cousin d'Hussein me fait également l'accolade. Cela amuse beaucoup Séverine, mais je pense qu'elle est surtout jalouse, car elle a juste eu le droit à la bise.

Nous mangeons encore dans un cofee shop pour 1,20 rial, soit 3 euros pour 4 sandwitch et 2 boissons. Pas cher.

Demain matin à 7h40 nous décollons pour le Musandam, région d'Oman séparée du reste du pays par les émirats arabes unis.

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Mercredi 27 mars

La mosquée d'en face nous réveille à 5h, ce qui n'est pas en soi un problème car nous avions réglé nos téléphones à la même heure. Juste le temps de se doucher avant que le garçon d'étage nous amène un petit déjeuner continental, composé d'eau chaude avec sachet de thé ou de café, d'un croissant sans goût, d'un mini cake sans goût et d'une viennoiserie rectangulaire indéterminée avec une odeur très bizarre.

Vu la journée qui nous attend, nous préférons compléter ce festin avec des aliments bien de chez nous : lait+ nesquick+petites madeleines casinos+petits gateaux secs. Je tente quand même de tremper la viennoiserie rectangulaire dans mon chocolat au lait, mais Séverine m'arrête net : "c'est un friand à la viande et tu vas voir dedans c'est à moitié vert!". Mais quelle horreur, y'en a vraiment qui mangent ça le matin????

Le taxi nous attend et nous emmène à l'aéroport pour un décollage à 7h40 vers la région du musandam. Tout se passe pour le mieux. Maintenant, nous sommes habitués aux aéroports et ne stressons pas le moindre du monde, surtout pour un vol interne. Mais ça, c'était bien avant le drame...

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Nous montons à bord du boeing 737 de la compagnie "Oman air" et le décollage se passe sans encombre, pour une durée de vol d'environ 1 heure. Nous sommes à mi-chemin et l'avion entame sa procédure d'approche en communiquant avec la tour de contrôle de Khasab, lorsque tout à coup, le pilote annonce un truc en anglais. Avec notre incomparable niveau d'anglais, voici ce que nous comprenons: "ladies and gentlemen, ..... the weather.... come back to Mascate...all apologies". QUOI??? ILS VONT FAIRE DEMI-TOUR??

Ils ont réellement fait demi-tour et nous sommes vraiment revenus à Mascate, catastrophés. Nous allons avoir un serieux pb si nous restons bloqués ici, car pour rentrer à Paris, notre avion partira de Dubai. Tout devient très compliqué d'un seul coup. Nous sommes encore dans l'avion et par le hublot, nous apercevons le tapis roulant qui decharge nos bagages de la soute.

Une autre annonce du pilote en anglais : "weather... clear... good...fasten your seat belt", des visages de passagers qui s'illuminent et le tapis roulant des bagages qui repart dans l'autre sens. GRAND OUF DE SOULAGEMENT! Nous re-décollons et arrivons cette fois-ci à bon port, avec seulement 2 heures de retard. La manoeuvre pour atterrir est effectivement assez périlleuse car l'avion doit faire un demi tour face aux montagnes pour s'aligner avec la piste. En cas de fortes bourrasques, les pilotes préfèrent rebrousser chemin. Le gars qui devait venir nous chercher et nous emmener à l'hôtel, est parti de l'aéroport quand il a vu le "fly cancelled" puis est revenu nous chercher 2 heures plus tard. Trop sympa. En même temps, nous sommes de bons clients pour lui, car demain nous faisons la croisière dauphin avec lui et il nous organise également le transfert Musandam-Dubai. Dans tous les cas, nous sommes soulagés, nous sommes au Musandam!

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Le temps est couvert et la chaleur est humide. Nous recevons même quelques gouttes de pluie chaude qui ne suffisent pas à nous raffraichir. Nous sillonnons la ville à pied pendant 4 heures. Le port n'est pas très beau, la plage non plus. Le coeur de la ville est plus sympatique avec ses 2 forts, les petites ruelles, les diverses mosquées de toutes les couleurs et ces énormes maisons omanaises que l'on peut admirer dans tout le pays. Nous observons au passage des perruches à collier sur les remparts d'un fort (les mêmes qu'à Paris), des ménates, des roliers et grosse surprise: un sorte d' "oiseau mouche" qui "butine" de fleur en fleur dans une magnifique haie de fleurs roses et jaunes (trop rapide pour prendre une photo). 

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Pendant que nous flanions à travers les ruelles de Khasab, en admiration devant leurs magnifiques maisons, 2 poules sortent en courant d'une étroite ruelle. C'est là qu'est apparu ce coq de malheur. Celui qui nous suit depuis 15 jours et qui nous réveille tous les matins. Nous l'avons enfin coincé !!!!! :) :) :)

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Un jeune conduisant pied nus avec un maillot de foot jaune du PSG nous interpelle dans un anglais encore plus improbable que le nôtre : "go.. where.. in the car ?". Il veut bien nous ramener à l'hôtel avec sa voiture. Super gentil le gars. Ils sont quand même vachement sympas les omanais!

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Ce soir, nous mangeons encore dans un coffee-shop, attenant à la mosquée en face de l'hotel.

Jeudi 28 mars

8h : alors que nous petit-dejeunons à l'hôtel (les gens autour de nous mangent tous des plats salés. Beurk..), Séverine me crie "vite, l'appareil photo!". Le tout petit oiseau qui avait échappé à notre objectif, vient de se poser dans une grosse fleur jaune, à même pas 1 mètre de nous, derrière la vitre du restaurant. Séverine prend 2 ou 3 clichés magnifiques. La journée commence super bien. Après recherche sur internet, il ne s' agit pas d'un oiseau mouche, mais d'un souimanga asiatique femelle (sunbird). Super coche.

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9h30 : le manager de "Khourschem Voyages", vient nous chercher pour la "balade dauphins" avec la même vieille guimbarde qu'à l'aéroport: une bonne vieille Lexus toute deglinguée. Sur le port, sont alignés de nombreux boutres, amarrés les uns aux autres. Nous devons traverser tous les boutres pour atteindre le nôtre, fraichement repeint. Sur le sol, des tapis ont été disposés afin de pouvoir se déplacer pieds nus, à condition de laisser les sandales dans un petit meuble prévu à cet effet. Des coussins entourent le bateau pour que les touristes puissent s' allonger comme des pachas en buvant un soda frais, sorti de la grosse glacière remplie de cubes de glace (c'est bon les vacances quand même). Du thé, du café et de l'eau, sont aussi à disposition, à volonté.

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Le boutre démarre. Nous ne prenons par la haute mer. Nous longeons plutôt les fjords, en slalomant entre les îlots ci et là. De chaque côté du bateau, nous pouvons apercevoir des dizaines de grosses méduses blanches qui nagent tranquillement. Au bout d'une vingtaine de minutes, le capitaine nous crie "dolphins! dolphins!". Il se met à siffler et à taper des mains pour attirer leur attention. Le bateau prend également de la vitesse pour créer des vagues et permettre aux dauphins de jouer avec. Nous en comptons au moins 4. Il s' agit de petits dauphins, appelés "dauphins à bosses". Ils accompagneront notre bateau pendant un bon quart d'heure, le temps de prendre quelques beaux clichés. Superbe!

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Le capitaine nous montre un village de pêcheur complètement isolé du monde. Pas de route, pas d'eau douce. On leur amène par bateau le ravitaillement en eau douce et l'électricité est amenée par la montagne, derrière le village.

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Il nous montre également "l'ile du télégraphe", qui servait, entre autres, aux anglais à comuniquer entre l'Inde et l'Angleterre. Nous y jetons l'ancre (des fers à béton soudés entre eux..) pour une séance de snorkeling (masque et tubas : on ressemble aux snorky). 5 espèces de poissons nous tournent autour dans un eau quasi transparente: rayures verticales, rayures horizontale, des bleu et jaune (Dory), des gris avec un point blanc et des gros gris à rayures blanches qui restent en profondeur. Nous apercevons également des oursins à profusion . En sortant de l'eau, nous avons à disposition une petite douchette pour nous rincer à l'eau douce. Ils ont vraiment pensé à tout.

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Nous mangeons le plat traditionnel "poulet, riz basmati épicé", accompagné de lentilles corail et de sauce à volonté. Ici on mange avec les mains, mais bonjour l'état du tapis ! Une grosse corbeille de fruits (bananes, pommes et oranges) nous sert de dessert et de goûter.

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Un deuxième ancrage pour une deuxième pause snorkeling : mêmes poissons avec en bonus une raie qui file à grande vitesse au ras du sol à l'avant du boutre. On se croirait dans piscine tellement l'eau est limpide. C'est toujours un plaisir de nager au milieu de toutes ces couleurs.

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Au bout de 5 heures de bateau, nous voici de retour au port.

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Le gars de "Khourschem Voyages" nous attend comme prévu, avec une voiture et nos bagages pour le transfert vers Dubaï. Petit changement au programme tout de même: c'est un "ami" qui nous emmène. Un jeune homme en dishdasha blanche, qui parle très peu anglais, nous fait monter dans sa Nissan Quashkai et c'est parti pour une course folle de 2h30 jusqu'à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis. Le gars roule très vite. Il semble connaître la route par coeur. Nous passons la douane Onanaise, puis la douane Emirates. Un bus de chinois attire l'attention de tous, grâce à leur look approximatif :) Cela fait bien rigoler notre "pilote".

Nous sommes aux UEA (united arab emirates). La route traverse une zone assez désertique avec des petites dunes de sable rouge, mais on sent que la population est beaucoup plus dense qu'à Oman. Nous arrivons dans la folie de la grande ville : "Dubaï". Tout est accéléré, excessif. L'autoroute comporte 16 voies. Les voitures roulent très vite et s'entrecroisent. Les dizaines d'immeubles titanesques sont en construction.

Notre chauffeur nous dépose devant l'hôtel et nous en profitons pour nous balader et manger quelque chose. Cette ville est folle. Nous commençons à regretter notre petit bivouac en pleine nature. Les passages cloutés (quand il y en a) sont gigantestes, les magasins sont ouverts la nuit, et certains supermarchés ne ferment jamais. Nous avons eu notre petit aperçu de ce qui nous attend demain.

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Vendredi 29 mars

Aujourd'hui une grosse journée nous attend. Nous savons pertinemment que nous ne pourrons pas voir Dubaï dans son entièreté en une seule fois, mais nous allons tenter de trouver les grands buildings, le grand Mall et les coins sympas que Séverine a notés.

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Nous partons à pied depuis notre hôtel, en direction des souks de Dubaï.

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A 2 kms environ, nous trouvons un souk dans lequels les vendeurs nous harcèlent. Ils tentent déjà de deviner notre origine "where do you come from? Pariss? Comment'allez vous?". Il faut avouer qu'ils sont très forts pour deviner que nous sommes français avant même que nous ayons ouvert la bouche. Ils veulent tous nous vendre la même chose : cachemire, encens, épices, parfums et objets souvenir hyper-brillants. De temps en temps, nous craquons et entrons dans une boutique.

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Je me retrouve habillé en émir avec la panoplie complète : dishdasha, kéfié à carreaux rouge et blanc, et agal (les 2 cerceaux noirs en tissu qui permettent de maintenir le kéfié sur la tête. "How much for all ?". Le gars veut nous vendre l'ensemble 3000 dirham, soit environ 750 euros. Mais il est fou lui !!! En plus, même si la tenue est très confortable, je me vois mal habillé comme ça une fois en France. Percevant notre réticence évidente, le patron de la boutique va quasiment nous la donner, en descendant le prix jusqu'à 40 dirams (10 euros) en nous barrant la porte et en brandissant sa calculatrice. "No business" nous dit-il. "No need" répondons nous en forçant le passage. Le pauvre.

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Mis à part ces vendeurs insistants, les souqs valent le coup d'oeil. Les articles sont très colorés et semblent de bonne qualité. Les ruelles sont fraîches et étroites, ce qui est particulièrement agréable car le soleil cogne déjà. Nous traversons une sorte de canal d'eau de mer, pour rejoindre les vieux souqs sur l'autre rive, à bord d'un "bateau-taxi". Ces embarcations de fortune, sont de grandes barges bricolées avec un banc de chaque côté pour transporter une vingtaine de personnes. Le conducteur est au centre de sa barque et dirige avec un petit volant. C'est très rigolo et ça ne coûte qu'un dirham, alors pourquoi s'en priver?

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Dans les vieux souqs, on y trouve: le souq de l'or, le souq des parfums, le souq des épices. Les vendeurs sont tout aussi collants, mais si on blague avec eux, ça se passe plutôt bien. Séverine s'est, par exemple, découvert une allergie soudaine au cachemire (oui oui ça existe :) ).

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Pour traverser la ville rapidement et à moindre coût, nous prenons un ticket journée (6 euros) qui nous donne accès à tout le réseau Métro, Bus et Tram.

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Nous filons vers le centre de Dubaï dans le quartier de "la marina" qui nous donne un bon exemple de la demesure de la ville: il s'agit d'une vraie marina, avec des petits yoachts, une piste d'avion privé et une tyrolienne qui démarre du haut d'un building.

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Quelque chose nous interpelle: nous nous imaginions Dubaï avec des femmes en bourkas noires et des émirs tout habillés de blanc, mais pour le moment, nous n'avons croisé ni l'un ni l'autre. La ville semble appartenir aux immigrés de l'Inde du Bungladesh ou de Chine.

A 2 pas de là, nous rejoignons la plage. Autre ambiance, autre décor. De la musique dans tous les coins, des vendeurs de glaces, des écrans géants, des jeux d'eau pour les enfants, une grande roue aussi haute qu'un building, un club privé avec transats dans tous les coins, une piscine, un bar, etc... etc... Un rêve éveillé pour celui qui a un portefeuille bien rempli. Là encore, nous imaginions plutôt des burkinis à la place des bikinis. Pas d'Emiratis sur la plage non plus: la plage appartient aux touristes et à la fête.

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Nous reprenons le métro pour nous rapprocher de la tour "burj al arab", célèbre pour sa forme de bateau et qui a longtemps servi d'emblème pour la ville.

Dans le métro, je me fais ouspiller par une femme car je me trouve dans le wagon "women and children only" (passible de 25 euros d'amende). Ce concept est très surprenant pour nous, Européens, mais après réflexion, cela pourrait régler le pb des "frotteurs" dans le métro parisien.

On ne peut pas accéder au pied la tour, mais nous tentons de nous en approcher en entrant dans un lieu appelé "Madinat Jumeirah". Ce bâtiment aux couleurs sable du désert est entouré de petits restaurants et de petits caneaux d'eau de mer, où des embarcations promènent des touristes. Dans le bâtiment, il est possible de faire le tour à pied par un couloir circulaire ombragé, jonché de petites boutiques, où il règne un silence et une sérénité absolus. A proximité, 3 hotels de luxe, devant lequel nous pouvons admirer des Mercedes, Porsche, Ferrari, Nissan GT, Rolls Royce.. Nous réalisons de superbes photos de la "burj al arab" avec eau et palmiers.

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Le métro nous emmène ensuite au Mall de Dubaï, gigantesque galerie marchande dans laquelle il faut un plan distribué à l'entrée pour s' y diriger. Il est constitué de 4 étages et chaque "quartier" regroupe des boutiques de même type: "food" pour les restaus, "souq" pour les petites boutiques, "fashion avenue" pour le luxe. Il y a même un aquarium au rez de chaussée dont la partie raies et requins est visible depuis la galerie. C'est vraiment un truc de malade. On ne sait même plus comment sortir d'ici tellement c'est immense. Nous sommes au moins rassuré d'une chose: il y a bien des arabes aux zmirats arabes unis. Il faut juste les chercher au bon endroit : au Mall !

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A proximité du grand Mall, se trouve LA tour ! La "burj Khalifa", tour la plus haute du monde. Vraiment très impressionnante et encore plus belle la nuit. Encore une fois, il est impossible de s'en approcher de près, mais nous ressentons suffisamment cette sensation de vertige, d'insignifiance quand on regarde son sommet. Le soir, toutes les 20 minutes, un petit sons et lumières est proposé aux curieux, avec un spectacle de jets d'eau sur fond musical, et des projections d'images sur la grande tour. Magnifique!

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Nous rentrons à l'hôtel après environ 12 heures de marche, en sandales, les pieds complètement hors service, pour une douche bien méritée avant de regagner l'aéroport.

Samedi 30 mars

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Avion : Dubaï -> Frankfort -> Paris
Taxi : aeroport CDG -> Montparnasse
Train : Montparnasse -> Nantes
Tram : Gare de Nantes -> La Chapelle sur Erdre

Tout le trajet du retour s' est à peu près bien passé à part à Monparnasse où le tgv était en panne: 1h30 de retard.

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Petite conclusion personnelle :

Merci à Couleurs d'Oman (Sophie, Hussein, Viviane) pour le 4x4 et le matos de bivouac.

Merci aux Omanais très serviables que nous avons rencontrés (Arif, Ahmed, Ahmed,..)

Petit regret : nous avons croisé très peu de lézards sur cette 2ème quinzaine de Mars

Les dos d'ane sont omniprésents. C'est sécurisant pour les piétons, mais très pénibles pour les chauffeurs.

Les hotels Omanais sont propres et les salles de bain toujours en bon état.

Le camping sauvage est autorisé presque partout et il est bien vu par les omanais car il nécessite peu d'eau.

Indispensable pour voyager à Oman en 4x4 : le guide anglophone "Oman Off-Road".

Une GuestHouse (chambres d'hôtes) va bientôt s'ouvrir à Fins (près de lécole, avec des murs "ajourés")

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